Le 8ème scrutin de l'histoire de l'Union Européenne !

23/04/2014

Du 22 au 25 mai, les 500 millions d'Européens que nous sommes, sont appelés à choisir les 751 représentants qui siègeront au Parlement européen pour les cinq prochaines années.

En France ce sera dans un mois, le 25 mai prochain. Les 44,6 millions d'électeurs français éliront 74 députés. Ce qui fait d'un député européen français représente en moyenne près de 600 000 personnes.

Et la participation des jeunes ?

55% des jeunes de 18 à 25 ans ne sont pas allés voter au premier tour des municipales (dont 7% liés à des problèmes d'inscription sur les listes électorales) : c'est bien plus que notre moyenne nationale qui s'établit à 36,4%.

Il est vrai que pour 71% d'entres-nous, les mensonges des hommes politiques sont la première raison qui explique l'abstention, suivie par le décalage entre la campagne électorale et leurs préoccupations réelles (45%)[sondage de l'ANACEJ]

Mais ce fatalisme dans la classe politique actuelle ne doit pas faire de la démocratie une victime collatérale. Pourtant, les avancées pour la jeunesse grâce à l'Europe sont réelles.

L'Europe et la jeunesse, quelles avancées ?

La plus grande avancée pour la jeunesse européenne a été amorcée en 1999 via le processus de Bologne. Ce dernier vise au rapprochement des systèmes d'enseignement supérieur européen. Il a conduit à la création en 2010 de l'Espace européen de l'enseignement supérieur. Ce processus vise à placer les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre commun fondé sur trois points clefs :

  • La création du système LMD. Le cursus universitaire français s'organise désormais autour de trois diplômes : la Licence, le Master et le Doctorat.
  • La mise en place d'un système commun de crédits pour décrire les programmes d'études, le Système européen de transfert et d'accumulation de crédits, pour promouvoir la mobilité des étudiants le plus largement possible,
  • La création du supplément au diplôme afin de rendre plus facilement lisibles et comparables les diplômes, de favoriser ainsi l'intégration des citoyens européens sur le marché du travail et d'améliorer la compétitivité du système d'enseignement supérieur européen à l'échelon mondial.

Cette nouvelle organisation, permet d'accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité entre disciplines et entre formations professionnelles et générales.

La seconde avancée majeure concerne la libre circulation des personnes dans l'espace européen. Elle est un principe fondamental de l'Union européenne, rappelé par l'article 26 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l'Union Européenne). Selon ce principe, tout citoyen européen peut, depuis l'abolissement des frontières entre les 28 États membres, se déplacer librement dans l'espace européen pour voyager, étudier, travailler et même résider.

Au delà de leur technicité, ces deux mesures représentent une ambition. Celle d'une Europe pacifiée qui se construit jour après jour grâce à sa jeunesse. Une jeunesse européenne et citoyenne, sensibilisée à la démocratie. Mais pourquoi le réseau de la FAGE et les milliers d'associations qui la constitue organisent chaque année des centaines de voyages à travers l'Europe ? Pourquoi sensibilisons-nous la jeunesse à l'Europe et aux élections européennes ? Pour la célébrer. Pour célébrer ce continent aujourd'hui en paix. Nos grands-parents ont connu la guerre, nos parents la lutte des deux blocs et le déchirement des nations. Nous sommes la génération européenne. Celle qui se souvient du passé et qui n'oublie pas les horreurs de l'histoire. Celle qui parie sur l'avenir d'une Europe unie et démocratique. Celle qui votera demain.

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