Podcast : Les enseignants-chercheurs sont-ils recrutés pour faire réussir les étudiants ?

28/01/2015

Dans le cadre de ses États Généraux de la Pédagogie, la FAGE organisait le 17 janvier une table ronde réunissant Gérard Blanchard (vice-président de la CPU), Gilles Denis (1e vice-président du CNU) et François Taddei (membre du comité de la StraNES) autour de la question "Les enseignants-chercheurs sont-ils recrutés pour faire réussir les étudiants ?"

"Les enseignants-chercheurs sont-ils recrutés pour faire réussir les étudiants ?"

C'est sur cette question un peu provocatrice que la table ronde s'est ouverte. Avec pour objectif de susciter le débat sur la question du recrutement des enseignants-chercheurs, qui impacte directement sur la formation des étudiants.

Sur quelles bases et sur quels critères recrute-t-on un enseignant chercheur ? Quelle place pour les activités de recherche et les activités pédagogiques ? Quelle procédure pour ce recrutement et quelles évolutions ? Quelle place pour la formation continue des enseignants ?

Ce sont les questions auxquelles les trois intervenants ont pu répondre, pour cette table ronde d'ouverture des États Généraux de la Pédagogie lancés par la FAGE.

Intervention de Gilles Denis

(1e vice président du Conseil National des Universités)

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Intervention de Gérard Blanchard

(vice-président de la Conférence des Présidents d'Universités)

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Intervention de François Taddei

(membre du comité de la Stratégie Nationale d'Enseignement Supérieur)

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Réponse de Gilles Denis


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Questions aux intervenants

Le conseil d'administration de la FAGE, réuni à l'occasion de cette table ronde, a pu poser ses questions aux intervenants.

Laurent, étudiant en STAPS à Reims

Il y des différences entre les sections, on peut demander une qualification dans plusieurs d'entres elles, mais il y a un intérêt corporatiste de chaque section qui définit ses propres critères de qualification. Du coup ce qui ne rentre pas dans ces critères n'est pas valorisé alors qu'ils pourraient être une plus-value pour l'étudiant. La question qu'on se pose est de savoir s'il faut un bon enseignant, un bon chercheur, ou un bon enseignant-chercheur ?

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Nicolas, étudiant en médecine à Lyon et Erwann, étudiant en économie à Strasbourg

Quant aux démarches pour évaluer la pédagogie, en santé par exemple il est demandé à certains candidats à la qualification de faire un cours devant le comité. Certaines filières d'études ont quasiment institutionnalisé un système qui permet aux étudiants de ne pas venir en cours magistral, symptôme du désintérêt des étudiants pour cette méthode. Si les sections qualifient sur ce modèle là, on va à contre-sens du besoin pédagogiques des étudiants. Surtout quand les nouvelles pédagogies et outils numériques prennent de l'essor.

Concernant la réussite des étudiants qui n'a pas été suffisamment abordées, comment la mettre en lien avec le rôle du CNU ? Pour exemple, la refonte récente de la section Gestion a tué la filière AES avec des étudiants à qui on a simplement dit que leur diplôme ne valait plus rien et n'ouvrait plus l'accès à la recherche. Cela nuit à la réussite des étudiants. Le récent débat sur l'ouverture d'une nouvelle section Économie montre le déficit flagrant structurel du CNU, qui par corporatisme ne veut pas voir de concurrents et explorer d'autres façon de penser (courant orthodoxe contre hétérodoxe). On reste dans quelque chose de très formalisé, et qui n'est pas de l'ordre de la réflexion. Enfin, quels gardes-fous face aux instituts privés non soumis à la qualification ?

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Clémence, étudiante en maïeutique à Toulouse

Certaines filières, non universitaires, sont gérées par les régions. Quelles solutions aujourd'hui ? Le CNU sélectionne les enseignants-chercheurs pour l'université, mais comment faire accéder ces filières à la recherche, avoir des experts en pédagogie ?

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Quentin, étudiant en droit à Nancy et conclusions du débat

Il est question de l'ambivalence entre enseignement et recherche. Seule cette dernière est évaluée, et cela prend le pas sur l'enseignement. L'obligation de résultats sur la recherche ne devrait-elle pas être plus qualitative et tournée vers la réussite des étudiants ? Quelles solutions pour freiner cette course à la publication ?

(Conclusions à partir de 11')

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