Le revenu universel d’activité : une réelle opportunité à saisir mais pas à n’importe quel prix !

06/11/2019

En 2018, on comptait 8,8 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en France, fixé à 1015€ par mois. donnée INSEE


Dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, le gouvernement annonçait plusieurs engagements et pour y apporter une réponse, le Président de la République prélude des travaux de refonte des minimas sociaux en septembre 2018.

Dans un contexte socio-économique difficile, selon le gouvernement le « Revenu Universel d’Activité » doit pallier le manque de lisibilité de nos aides sociales, assurant une existence digne à ses bénéficiaires en encourageant la reprise d’activité et le principe d’équité. Si la concertation avec les partenaires sociaux est ouverte depuis le mois de juin 2019, il est aujourd’hui difficile d’obtenir des engagements de l’état sur des points clés. 

Tout d’abord, la question de l’investissement financier. Un enjeu de taille doit être saisi, celui de l’intégration des jeunes âgés de 18 à 25 ans à ce Revenu Universel d’Activité. En effet, à l’heure actuelle ce public est exclu du RSA, alors que la situation de ces jeunes “Sans Emplois, Sans Formations, Sans Stages” se dégrade quotidiennement. Au-delà, cette réforme ne doit en aucun cas impacter négativement les bénéficiaires de minima sociaux et des aides sociales actuelles, au contraire les montants devraient, du point de vue de nombreuses organisations dont la FAGE, être réévalués. Pour cela, la FAGE demande un réel investissement à la hauteur des enjeux afin d’élargir le périmètre des bénéficiaires, réévaluer les montants et couvrir l’augmentation du recours au droit. La FAGE n’acceptera pas une réforme d’économie. 

Ensuite, se pose la question du public étudiant. La FAGE depuis de nombreuses années maintenant revendique la création d’une Aide Globale d’Indépendance, venant mettre dans un même guichet les bourses étudiantes réformées et les APL. Se pose donc la question de l’intégration des bourses étudiantes au sein du futur RUA. Cependant, la FAGE porte des lignes rouges sur lesquelles les engagements gouvernementaux de suivent pas : conserver une enveloppe spécifique, réévaluée, pour les bourses étudiantes ainsi que la gestion par le CROUS de l’aide. 

En tant que première organisation représentative des étudiant.e.s en France, la FAGE reste exigeante sur ce dossier qui impactera profondément la jeunesse qu’elle représente. 

Les jeunes doivent être une véritable priorité et les engagements financiers doivent suivre ! 

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