Le bilan de l’accidentalité routière de 2022 confirme cela : les 18-24 ans représentent 8% de la population française, mais aussi une part très importante des accidents de la route avec 17% des personnes décédées et 17% de celles blessées graves. Les accidents de la route restent la première cause de décès pour les jeunes adultes. La grande majorité des décès (70%) est liée à l’usage d’un véhicule motorisé (automobile ou deux-roues). Ces accidents se produisent pour moitié la nuit. La consommation d’alcool, la prise de substances psychoactives, ou de médicaments au volant constituent le premier facteur explicatif de ce phénomène (23%) puisque les jeunes sont impliquéEs dans le quart des accidents mettant en cause une présence d’alcool chez l’unE des conducteurICEs.

Selon le baromètre 2023 de l’Observatoire Etudiant des Violences Sexistes et Sexuelles dans l’Enseignement Supérieur : près d’1 étudiantE sur 10 (9%) déclare avoir été victime de violence sexuelle depuis son arrivée dans l’enseignement supérieur.

La moitié des viols rapportés ont eu lieu lors de la première année d’études des répondantEs, dont 16% durant les événements d’intégration. Les associations étudiantes ont donc un rôle central à jouer dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment par la prévention en amont et durant les évènements, mais aussi par l’accompagnement des victimes durant les évènements.

De plus, une enquête de février 2018 réalisée par l’association Consentis, qui lutte contre les violences sexuelles dans les milieux festifs, a fait le constat que 57 % des femmes - contre 10 % des hommes - se sentent en insécurité seules dans les bars, concerts et clubs. Et que près de 60 % d’entre-elles disent y avoir été victimes de violences sexuelles. Le milieu des études supérieures et de la vie étudiante n’est bien-sûr pas exempt de ces violences. 

En 2021, 2,2% de la population étudiante s’est déclarée en situation de handicap et pourtant, encore 8,6% d’entre elleux ne disposent pas du Plan d’Accompagnement de l’Etudiant en situation de Handicap du MESR (ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche), dispositif permettant notamment de bénéficier d’aménagements (cours, preneurEUSEs de notes, matériel spécifique) relatif au besoin de l’étudiantE.

100% Handinamique représente les étudiants et étudiantes en situation de handicap (ESH) dans l’enseignement supérieur français. Parmi ses actions : l’accompagnement d’associations étudiantes dans la meilleure prise en compte des besoins des ESH pour garantir un meilleur accès et une inclusion des étudiantEs en situation de handicap dans la vie de campus. Ainsi, depuis 2021 la fédération propose aux associations étudiantes qui souhaitent s’engager en ces sens, le label 100% Handinamique, qui les accompagne à rendre leur culture associative plus inclusive et à porter ces valeurs dans toutes leurs actions.

Les associations étudiantes, vectrices d’émancipation au sein de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, proposent régulièrement des événements festifs pour favoriser les rencontres, les échanges et la cohésion entre étudiantEs. Parmi ces événements, on retrouve les Week-End ou Journées de Cohésion (et dérivés). Des actions d’intégration peuvent alors avoir lieu, conduisant ainsi au bizutage, que l’on peut définir comme le fait d’amener une personne à subir ou commettre des actes humiliants ou dégradants envers elle-même, ou envers d’autres personnes (selon le dictionnaire “La Langue Française”). 

Depuis 1998, le bizutage est devenu un délit puni par la loi. Rappel juridique de la notion de bizutage : il s’agit du “fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de manière excessive. Il est puni de 6 mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. La peine est doublée si la victime est mineure ou vulnérable (articles 225-16-1 et 225-16-2 du Code pénal)”. 

Une remarque importante est à noter : que le consentement soit énoncé, ou non, tant qu’il y a une atteinte à la dignité ou l’intégrité morale ou physique d’une personne (ou plusieurs), le bizutage est caractérisé. Note : toute personne physique (individu) et morale (association par exemple) peut être condamnée pour bizutage, et les peines maximales énoncées doublent si la victime est vulnérable (âge, maladie, infirmité, déficience physique ou psychique, état de grossesse, etc.).

En 2021, une étude de The Lancet Planetary Health, a mis en évidence laplace de l’éco-anxiété chez la jeunesse. 45% des jeunes interrogéEs déclarent être affectéEs dans leurs vies quotidiennes par l’éco-anxiété. Celle-ci, met en lumière l’incertitude de la jeunesse à pouvoir vivre sur une planète viable. Le dernier rapport du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) nous a prouvé la responsabilité humaine dans le dérèglement climatique en cours.

 Cet enjeu sociétal, au cœur des préoccupations, nécessite un changement drastique des modes de vie et de consommation de l’ensemble de la population afin de préserver la qualité de vie sur Terre. Le milieu de l’éducation supérieure et de la recherche a une place à prendre dans ce combat majeur. Il est responsable de l’éducation des professionnelLEs de demain. L’intégration de l’urgence écologique dans les maquettes de formation permet une sensibilisation majeure et une transformation des formations pour répondre aux enjeux climatiques en environnementaux. Les associations étudiantes ont également une place centrale dans ce combat. A travers leurs événements et par leur modèle d’éducation populaire, elles permettent la sensibilisation et l’impulsion de nouvelles habitudes durables.