84 M€ pour les bourses, combien pour les aides indirectes ?

30/06/14

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Aujourd'hui, le ministre Benoît Hamon et la secrétaire d'état Geneviève Fioraso ont annoncé un financement supplémentaire de 84 M€ pour les bourses. Cette somme est majoritairement consacrée aux étudiants issus des classes moyennes. Pour autant, le gouvernement est aujourd'hui dans l'incapacité de rassurer les étudiants quant aux aides indirectes et la stabilisation des droits d'inscription.

Le Président de la République tient sa promesse en donnant accès à une aide sociale à 77 500 nouveaux étudiants.

Il y a quelques mois, la FAGE avait pu porter auprès du Président de la République l'indispensable soutien à l'accès à l'enseignement supérieur des étudiants issus des classes moyennes. À l'écoute des préoccupations de la jeunesse, le Président de la République et le chef du gouvernement élargissent la réforme entamée en septembre 2013, en intégrant à l'échelon 0bis (1 000 € / an) 77 500 étudiants. Ces étudiants n'étaient jusqu'alors qu'exonérés des frais d'inscription et de leur cotisation à la sécurité sociale étudiante.

Aussi, le fonds national d'aide d'urgence (FNAU) se voit abondé de 1 000 allocations individuelles de 4 000 € à 5 500 €. Pour autant, ces aides sont aujourd'hui sous-utilisées faute d'un manque d'information à destination des étudiants. De plus, l'indispensable renforcement d'un dispositif d'exception ne peut qu'interroger sur l'adéquation entre un système de bourses vieillissant et la situation financière réelle des étudiants.

Alors que plus d'un étudiant sur deux a accordé à la FAGE sa confiance lors des récentes élections étudiantes, il est heureux de constater que le gouvernement prend en compte cette majorité. Il effectue aujourd'hui un premier pas vers une aide globale d'indépendance reprenant ainsi la proposition de la FAGE.

Benoît Hamon doit rassurer les étudiants quant au maintien des aides indirectes.

Ce vendredi se déroulera le conseil d'administration du CNOUS, où sera soumis au vote le prix du ticket du restaurant universitaire. Il est regrettable que le ministre et la secrétaire d'état n'aient pas pu confirmer une stabilisation du prix de ce dernier. La FAGE ne pourrait accepter que ce qui est donné par une main soit repris par l'autre.

Alors que la contrainte budgétaire fait peser la menace d'une augmentation substantielle des frais d'inscription, Benoît Hamon porte la responsabilité gouvernementale de faire de la démocratisation de l'enseignement supérieur une réalité plus qu'un slogan.

Le gel des aides au logement induit une difficulté supplémentaire pour l'accès au logement indépendant des étudiants alors même que le prix du loyer représente en moyenne 50 % de leur budget. Cotisation à la sécurité sociale étudiante, gel des aides au logement, discrimination des aides selon la filière, risque d'augmentation des frais d'inscription et du ticket de restauration universitaire sont autant d'incertitudes qui alimentent les craintes quotidiennes des étudiants.

La FAGE exige que le rapport des inspections ministérielles traitant de la vie étudiante de façon globale soit rendu public sans délai. Celui-ci identifie clairement les aides indirectes comme devant faire l'objet d'un renforcement financier, car vecteur incontestable de démocratisation de l'enseignement supérieur. Promis pour septembre 2013 par Geneviève Fioraso, la FAGE demande que s'ouvre dès à présent les négociations pour l'établissement d'un plan de vie étudiante.

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