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17/08/2015
Depuis 13 ans, la FAGE édite son indicateur national du coût de la rentrée pour un étudiant primo-entrant, décohabitant et non-boursier. En 2015, le constat est difficile. Si l’enveloppe que devront consacrer les étudiants à la rentrée est en diminution par rapport à 2014, les frais de la vie courante ne diminuent pas et les inégalités se creusent.
En septembre 2015, un étudiant devra débourser en moyenne 2335,45 €, soit 6,80% de moins qu'il y a un an.
Cette somme représente les dépenses mensuelles correspondant aux frais de la vie courante, soit en moyenne 1107,84 € (+0,29%), auxquelles s'ajoutent les dépenses spécifiques à la rentrée, à hauteur de 1227,61 € (-12,39%).
Le fait notoire de cette rentrée 2015 est bien la diminution significative des postes de dépenses liés spécifiquement à la rentrée. Cette année la facture atteindra 1280.58€ (-16,73%) en Île-de-France et 1208.01€ (-10,5%) en province.
En ce qui concerne les frais de la vie courante, la FAGE constate une stagnation globale par rapport à l’indicateur publié en août 2014. La faible inflation participe de maintenir à niveau globalement constant les coûts liés à l’alimentation et à la téléphonie.
De plus, à l’instar de l’Île-de-France, plusieurs territoires ont choisi de diminuer ou de faire stagner le tarif de leurs abonnements « jeunes » ou « étudiant » .
Enfin, l’expérimentation de l’encadrement des loyers à Paris provoque une légère diminution du coût du logement étudiant, premier poste de dépense d’un étudiant.
Cette année encore, 24% des étudiants exerceront une activité rémunérée sans lien avec leur formation et souvent concurrente à leurs études. Les plus touchés sont les étudiants salariés issus d’une famille populaire dont les emplois, dépassant souvent 12 heures par semaine, nuisent incontestablement à leur réussite.
Les étudiants précaires sont aussi écartés d’un nombre de plus en plus élevé de formations. Les frais de scolarité de la plupart des écoles ont connu une progression très importante. Cette dynamique dessine dangereusement les contours d’un enseignement supérieur à deux vitesses que la FAGE dénonce.
Un des terrains d’investigation témoignant le plus du développement des inégalités est le recours au salariat étudiant. En effet : 45 % d’étudiants exercent une activité rémunérée au cours de l’année, et 51% d’entre eux jugent que cette activité leur est indispensable pour vivre.
Si, selon l’OVE, la part d’étudiants exerçant une activité salariale issus de CSP supérieures et de CSP moyennes et populaires est semblable (43%), il est intéressant de se pencher sur le type d’activité exercée. En effet, alors que 40.8 % des étudiants issus d’une famille aisée exerceront une activité en lien avec leur formation, potentiellement valorisable et profitable, 71.65 % des enfants « d’ouvriers » exerceront une activité sans lien avec leurs études, souvent sans pouvoir profiter d’aménagements d’horaires puisque ces dispositifs ne sont pas généralisés à tous les établissements.
Ce sont ces même étudiants qui sont aujourd'hui mis à l'écart du sytème de bourses qui les plonge dans un cercle-vicieux sans fin. Dans un tel contexte, il n'est pas acceptable que 2015 soit la seule année depuis 2012 à ne pas faire l'objet d'améliorations du système de bourses.
De plus, les étudiants salariés ne sont protégés par presque aucun droit, que ce soit dans l’entreprise ou au sein de leur établissement. La FAGE milite pour la généralisation des régimes spéciaux d’études permettant aux étudiants salariés de pouvoir aménager leurs horaires pour diminuer les risques de décrochage. La FAGE a récemment obtenu, par voie d’amendement, que soit ajouté au projet de loi Macron un droit au congé de révision, permettant aux étudiants salariés de bénéficier de cinq jours de révision dans le mois qui précède leur examen.
Au moment même où la loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) est promulguée, il n’est pas inutile de se pencher sur les formations du supérieur dont la gestion a été confiée, il y a plusieurs années, aux régions.
À deux reprises, la FAGE avait fermement communiqué son opposition à toute entreprise de régionalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Et pour cause, au sein des formations sanitaires et sociales, dont la gestion est entièrement confiée aux régions, la FAGE constate une hétérogénéité significative des politiques publiques, notamment sur le terrain des aides sociales.
Ainsi, un étudiant en formation sanitaire et sociale, considéré selon le barème de sa région comme pouvant prétendre au plus haut échelon de bourse, percevra 3554 € en Corse, alors qu’il en percevra 6300 € en Alsace.
À l'aube des élections régionales, il est grand temps de faire des conditions de vie de ces étudiants une priorité !
Si les frais d’inscription universitaires ont été gelés pour l’année 2015-2016, bon nombre d’écoles, de grandes écoles et d’écoles d’ingénieurs ont, au contraire, encore augmenté leurs tarifs pour l’année universitaire qui arrive. Certains établissements, comme l’EDHEC, ont ainsi fait le choix d’augmenter de 46% leurs frais d’inscription depuis 2011.
La mise en place de ces frais d’inscriptions prohibitifs tend à entraver les tentatives de démocratisation de ces établissements. Les étudiants issus des catégories socio-professionnelles populaires et moyennes y sont systématiquement sous-représentés.
Face à des pratiques qui tendent de plus en plus à renforcer un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, mais surtout à induire une logique marchande du savoir, la FAGE rappelle l’urgence d’opérer l’unification de notre système d’enseignement supérieur par l’intégration universitaire des formations.
Agir pour un système d’aides sociales rénové, efficace et juste :
Avancer vers l’intégration universitaires des formations et l’unification du système d’enseignement supérieur :
Favoriser l’accès des étudiants au logement :
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