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01/10/15

Le désengagement financier de l’Etat depuis plusieurs années dans le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche enfonce les établissements dans une crise budgétaire de plus en plus profonde. Les nombreux recours aux appels d’offre combinés à une insuffisance des moyens investis par l’Etat accélèrent la mise en place d’un service public à deux vitesses.
Le nombre de personnes souhaitant suivre des études supérieures est en constante augmentation (+25000 par an depuis 2000, et même +65000 en 2015, soit l’équivalent de 3 universités de taille moyenne du fait de la pression démographique). Or, nombre d’établissements n’ont plus les moyens de les accueillir dans des conditions satisfaisantes et se voient poussés à limiter drastiquement leurs capacités d’accueil. L’accès aux études supérieures est désormais régi par la loi du plus rapide, par le tirage au sort, voire par une sélection qui se cache de moins en moins même à l’université. Le manque de moyens affecte directement les conditions d’études des étudiants : amphithéâtres bondés, fermetures d’option ou de filières entières, taux d’encadrement en baisse, etc. La situation est urgente : le taux de réussite des étudiant-e-s (46,2% en première année), qui ne cesse de baisser, est une conséquence directe des coupes budgétaires des établissements. Cette sélection qui ne dit pas son nom remet en cause, l’avenir de la jeunesse.
L’emploi est également sacrifié dans l’enseignement supérieur et la recherche
pour pallier au manque de moyens. Alors que les besoins en termes de recherche
et de formation sont tangibles, les suppression et gels de postes rendent
l’accès à l’emploi scientifique de plus en plus difficile. La précarité des
personnels atteint un niveau insupportable : les laboratoires fonctionnent avec
30% à 60% de personnes en CDD. Les salaires stagnent, les mutualisations et la
mise en concurrence des agents aggravent encore leurs conditions de travail.
Une
autre politique est possible, à condition de faire d’autres choix. Dans
l’immédiat, le budget 2016 alloué à l’enseignement supérieur et la recherche
doit être en nette progression par rapport à celui de 2015 pour garantir un
financement pérenne et suffisant des établissements. Seul un investissement
public accru, permis par la remise à plat de dispositifs d’exonération fiscale
tels que le Crédit Impôt Recherche, permettra de sortir le Service Public de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche de l’asphyxie.
A l’occasion de la Fête de la science (du 5 au 11 octobre) et de la
manifestation nationale du 16 octobre, les organisations syndicales de
personnels, d’enseignants et d’étudiants se joignent à l’association Sciences
en Marche pour mobiliser autour de leurs revendications :
L’enseignement supérieur et la recherche publics sont un
investissement indispensable pour l’avenir : ils répondent au besoin de
formation de la société et contribuent aux enjeux actuels.
FAGE,
Sntrs-CGT, Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snep-FSU, Sgen-CFDT, Sgen-CFDT
Recherche EPST, SNPTES, Sup’Recherche-UNSA, UNSA ITRF-BI-O, SUD Recherche EPST,
Sciences en Marche UNEF, Solidaires Etudiant-e-s.
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