Lancement du plan bien être et santé des jeunes : la FAGE au centre des débats

07/12/16

Le gouvernement vient de lancer un plan santé et bien-être des jeunes reposant sur 10 préconisations visant à améliorer l’accès aux soins notamment psychologiques et à permettre une meilleure reconnaissance et un meilleur suivi par les personnels de l’éducation nationale du mal-être des jeunes. La FAGE avait été auditionnée l’année dernière à ce sujet par les rapporteurs du dossier et nous avons pu intervenir lors du lancement à l’Elysée pour parler des spécificités étudiantes et de nos revendications.

L'année dernière, le Président de la République avait missionné le Pr Marie-Rose MORO, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent ainsi que Jean-Louis Brison, inspecteur d'académie, et inspecteur pédagogique régional sur le bien-être et la santé des jeunes. A cette occasion, la FAGE avait été auditionnée, l’occasion pour notre fédération de rendre une contribution dressant les problématiques et les solutions sur ce sujet. Le but de cette mission était de créer un rapport faisant l'état des lieux de la santé mentale des jeunes de 11 à 21 ans ainsi que d'en ressortir des préconisations. Il est possible de consulter le rapport entier sur le site de l’éducation nationale 

Il en est ressorti 10 grandes préconisations: 

  • Le p@ssSaJ : Cela permettra l'accès à 10 consultations d'un psychologue sur recommandation d'un médecin (amendé en 2ème lecture à l'Assemblée nationale aujourd'hui pour que la recommandation puisse être effectué par les psychologues scolaires). Il propose aussi la création d'un site et d’une application permettant l'accès à des informations et de la prévention, ainsi qu'une géolocalisation des différents professionnels de santé ou de points ressources pour les jeunes. 
  • La formation initiale et continue des personnels afin de leur permettre de mieux repérer les signes de mal-être
  • La création d’une permanence téléphonique pour tous les professionnels, afin notamment de signaler des problèmes graves
  • La création d’un corps de psychologues de l'Education Nationale : psyEN
  • L’augmentation du nombre de postes de médecins, infirmiers et d’assistants scolaires 
  • L’élargissement des missions des SUMPPS et l’augmentation du nombre de Bureau d'aide psychologique scolaire (au nombre de 9 en province) en accord avec le Plan National de la Vie étudiante dans l’objectif de concrétiser les CSU (centres de santé universitaires).
  • L’augmentation du nombre de pédopsychiatres et de PU PH sur le territoire 
  • Faire monter en puissance les maisons des étudiants dans leur champ d'action 
  • La création d'un institut national de la santé des jeunes
  • Exercer un pilotage territorial et national du plan

Les positions de la FAGE ont pu être exprimées lors d’une table ronde organisée à l’Elysée pour le lancement du plan où figurait également, un représentant du conseil de vie lycéenne, Mme la ministre de la Famille Laurence Rossignol et Mr Kanner, Ministre de la Jeunesse, de la ville et des sports. Il a été notamment rappelé la nécessité de mettre fin au du régime de sécurité sociale étudiante délégué aux mutuelles privées, afin que celui-ci soit rattaché à la CNAM-TS, la nécessité de repenser les méthodes pédagogiques afin de permettre la prise d’autonomie et la confiance des étudiants via des techniques de pédagogie inversée ou des travaux en groupes. Les questions relatives à la nécessaire montée en puissance des SUMPPS et à l’augmentation du nombre de centres de santé universitaires, et enfin, à la nécessité de placer les organisations de jeunesse dans les instances et les politiques de prévention liées aux jeunes ont également été abordées.

De plus, si la FAGE porte cette volonté d’être placée au cœur des politiques de prévention, c’est qu’elle peut justifier de l’expertise de son réseau en matière de prévention par les pairs, de par les différents projets d’innovation sociale mis en place chaque année. Les campagnes telles que Bouge ta santé ou encore les jeux ludopédagogiques “sexe et chocolat”(IST/SIDA), “l’enfumage”(prévention tabac), “dialogue en tête-à-tête” (contraception) sont mis à disposition des associations et constituent quelques exemples des actions de terrain proposées sur les campus.

La campagne Bouge ton Blues illustre très bien la place des organisations de jeunesse dans la prévention du mal-être des jeunes. Elle permet aux étudiants de répondre à un questionnaire détaillé, en présence d’un psychologue. Ainsi, un état des lieux de son état de santé psychologique est effectué et détaillé par un psychologue. Il permet parfois de mettre en lumière des problématiques et de d’accompagner l’étudiant si nécessaire à court, moyen ou long terme.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des campagnes d’innovation sociale de la FAGE en ligne.

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