Permettre et reconnaître l’engagement étudiant : un kit pour les engager tous

13/09/17

L’engagement comme moteur de la vie étudiante

Période de la vie véritablement charnière, la vie étudiante ne saurait se résumer à l’éducation formelle et à l’obtention de certifications dans l’objectif d’accéder à de meilleurs emplois. En effet, de 18 à 25 ans, âge de la plupart des étudiants, les jeunes accèdent progressivement à l’autonomie, se construisent comme citoyens et cherchent à s’émanciper au travers d’une vie sociale, culturelle et politique. De ce fait, l’engagement sous toutes ses formes constitue un véritable levier de l’autonomie et de l’émancipation collective de la jeunesse. Engagement associatif, engagement militant, engagement sportif ou culturel, les modalités et les objectifs prennent de nombreuses formes.

Avec 1,3 millions d’associations en France, le fait associatif constitue donc un élément central de la vie démocratique et sociale de la société française. A ce titre, les associations étudiantes jouent un rôle tout particulier d’école de l’engagement et du collectif, tout en participant de manière directe et concrète à la vie sociale, culturelle et politique des établissements d’enseignement supérieur.

Forte de son réseau de plus de 2 000 associations étudiantes regroupées en 55 fédérations, la FAGE constitue depuis sa création un acteur majeur de la vie étudiante et la bannière commune du mouvement associatif étudiant. Motrice dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur pour assurer à tous les moyens de s’engager, la FAGE agit depuis longtemps pour la mise en place d’aménagements d’études ou de valorisation de l’engagement.

Pourquoi faciliter et reconnaître l’engagement ?

L’engagement étudiant joue un double rôle : il est le moteur de la vie sociale, politique et culturelle de la communauté universitaire et a donc, à ce titre, un rôle d’intérêt général ; mais constitue également une véritable école de la vie. Il est donc à la fois nécessaire de reconnaître et de valoriser l’engagement en tant qu’apport concret au bien commun, mais aussi en tant que réel apprentissage. Dans une période de vie particulièrement marquée par l’apprentissage au sein d’un cursus de formation, cet engagement hors-cursus - ou extra-curriculaire - apporte en effet de nombreuses compétences très pratiques (gestion de projet, trésorerie) et transversales (travail en équipe, prise de parole en public). En cela, l’engagement joue un véritable rôle d’acquisition de compétences, ce qui constitue un atout dans l’insertion sociale et professionnelle. Il est, dès lors essentiel, que la société et en particulier les établissements, reconnaissent à la fois la valeur de cet engagement, mais aussi les compétences acquises dans ce cadre. C’est pourquoi nous promouvons et développons des dispositifs permettant à la fois la valorisation de l’engagement en tant que tel, mais aussi la reconnaissance académique et professionnelle des compétences acquises.

Mais dans une période marquée par la précarité étudiante et les incertitudes quant à l’avenir des jeunes diplômés, l’engagement étudiant reste difficile d’accès pour de nombreux jeunes issus de milieux modestes. De même, certains cursus d’études particulièrement lourds ne permettent pas de s’engager pleinement. Étudiants salariés ou occupés par leurs études, il devrait néanmoins leur être possible de s’engager sous forme de bénévolat, de volontariat ou de mandat électif. C’est dans cette optique que les établissements supérieurs doivent prévoir des dispositifs d’aménagements d’études que nous détaillerons par la suite.

Penser l’engagement de manière globale, agir à l’échelle locale

La recommandation du Conseil Européen du 20 décembre 2012, relative à la validation de l’apprentissage non formel et informel, engage cependant les États membres à mettre en place des dispositifs de reconnaissance de ces apprentissages, y compris par l’engagement, avant 2018. C’est dans cette optique que de nombreux textes législatifs et réglementaires, accompagnés d’initiatives portées par les établissements d’enseignement supérieur ou les structures associatives, se dirigent aujourd’hui dans ce sens. Face à la multiplication des dispositifs et aux récentes évolutions, la FAGE propose un tour d’horizon de ce qui existe et des récentes évolutions en matière de reconnaissance de l’engagement.

Mais s’il est nécessaire de penser les questions d’engagement à une échelle européenne ou nationale, le travail d’implémentation des dispositifs et d’accompagnement des étudiants engagés se fait à l’échelle locale. C’est ainsi à chaque établissement et à chaque composante de prendre ses responsabilités en matière de promotion et de reconnaissance de l’engagement, accompagnés et soutenus par les élus étudiants du réseau de la FAGE.

Le présent document a ainsi un double objectif : une vocation descriptive en dressant un état des lieux des dispositifs existants et des manières dont ils peuvent être appréhendés, ainsi qu’une vocation prescriptive en proposant des pistes d’évolution et des recommandations dans l’implémentation de ces dispositifs.

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