16/04/2020
Depuis plusieurs années, la FAGE consacre le mois de mars à réaliser une campagne de communication et d’actions ciblées sur les discriminations. Cette année, la pandémie de COVID-19 n’aura pas permis une mobilisation identique, mais cela n’enlève en rien l’implication de la FAGE dans la lutte contre les discriminations.
La loi énumère à ce jour 25 critères de discriminations qui sont :
La liste de ces critères à plusieurs sources. D'une part, les conventions internationales et textes européens définissent un socle de critères fondés sur les caractéristiques de la personne. D'autre part, leslégislateur.ice.s français.esont ajouté des critères spécifiques, certains se référant à des motifs classiques (nation, nom, apparence physique) alors que d'autres traitent de situations spécifiques (lieu de résidence, perte d'autonomie, etc…).
Les domaines concernés par ces discriminations sont également variés :
L’accès à l’emploi
L’accès au logement
L’éducation et la formation : conditions d’inscription, d’admission, d’évaluation
La fourniture de biens et services qu’ils soient privés ou publics : accès à une boîte de nuit, à un restaurant, à un bâtiment public, souscription d’un crédit, accès à des services sociaux…
L’accès à la protection sociale
Il n’existe aucune hiérarchie entre ces 25 critères. L’auteur.ice d’un fait de discrimination encourt jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
D’une part, l’équipe nationale de la FAGE se mobilise pour former les militant.e.s du réseau associatif à la lutte contre les discriminationsà travers les week-end de formationdes associations, les séminaires, etc.D’autre part elle les accompagne à mettre en place des projets pour sensibiliser les jeunes.Pour mener à bien ces actions de sensibilisation et de plaidoyer, la FAGE s’entoure d’un réseau d’acteur.rice.smilitant.e.s, parmi elles et eux, on retrouve entre autre SOS-Racisme, La Fédéeh, le collectif NousToutes.
C’est ainsi que chaque année les jeunes se mobilisent, en participants par exemple aux 3 Rencontres Nationales de la Fédéehdurant lesquelles les participant.e.s se retrouvent pour échanger sur les différentes problématiques qu'ils et elles traversent dûes à leur handicaps et pour des temps plus conviviaux.
La Fédeeh est un mouvement national pour l’inclusion des jeunes en situation de handicap, par la mobilisation, la sensibilisation au cours d’événements telles que leurs rencontres nationales ou la gestion de bourses d’études. Elle est aussi à la tête d’un projet de tutorat pour accompagner et favoriser l’accès à l’enseignement supérieur des élèves de collège et lycée. Depuis quelques années, la FAGE s’investit au sein de la FEDEEH en menant avec elle des actions de sensibilisation et de mise à disposition d’outils pour les étudiants sur cette thématique. L’un des outils de sensibilisation créé par la FEDEEH est la « hand in box », qui contient des mises en situation en simulant des situations de handicap sous forme de défis, pour se questionner sur les représentations liées au handicap. Dans son rôle de plaidoyer, la Fédeeh a réalisé une contribution lors de la mise en place de schémas directeurs que sont tenus de mettre en place les établissements d’enseignement supérieur depuis la loi relative à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche du 22 juillet 2013.
Mais aussi en soutenant la Journée Nationale du Sport et du Handicap organisée par l’ANESTAPS qui a pour objet de développer l’image du sport adapté et de renforcer l’accès à une pratique sportive pour tous les publics. Cette accessibilité permettant ainsi de briser les barrières sociales et de lutter contre l’isolement. Ce projet aspire également à être facilitateur d’orientation des jeunes et à l’insertion professionnelle des étudiant.e.s.
Egalement, l’AFNEUS, fédération des étudiantes et étudiants en sciences, techniques et ingénierie, s’engage en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les différentes disciplines scientifiques au travers de son projet Femmes En Sciences – FES. Ce projet est composé d’actions à destination des jeunes collégien.ne.s et lycéen.ne.s mais également de la communauté étudiante afin de sensibiliser les nouvelles générations aux vastes possibilités offertes par les cursus scientifiques et de surcroît déconstruire les préjugés présents encore aujourd’hui dans la société française.
De plus, par ses actions au sein du collectif CoExist, la FAGE lutte contre les différents types de préjugés dont notamment le racisme auprès des plus jeunes. CoExist interroge l’identité qu’est en train de se construire chaque jeune et offre un espace de parole où les élèves se confrontent en sécurité à leurs propres préjugés, pour ensuite les désamorcer.
L’enjeu du programme CoExist : agir concrètement et de manière durable sur les discriminations en déconstruisant les préjugés chez jeunes par une pédagogie innovante.
Créé en 2004, aujourd’hui CoExist réalise plus de 1 000 interventions pour toucher 23 000 jeunes lycéen.e.s et/ou collégien.ne.s. Ces interventions se déroulent dans plusieurs grandes villes de France telles que Lyon, Marseille, Paris, Dunkerque ou encore Strasbourg. CoExist, est un projet éducatif qui vise à lutter contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme ou tout autre discrimination en menant des interventions en milieu scolaire dans les classes de la 4ème à la 1ère et reconnu par les pouvoirs publics notamment en devenant lauréat de “La France s’engage” en 2015. Il s’agit d’une initiative associative portée par trois organisations que sont SOS Racisme, l’Union des Etudiant Juif de France (UEJF) et la FAGE et qui aujourd’hui forme ses membres à devenir des “médiateurs.trices” afin d’intervenir auprès des jeunes.
Cette année la FAGE aura aussi intensifié sa mobilisation dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en formant son réseau sur cette thématique et également en manifestant le 23 novembre, les 7 et 8 mars, et en participants aux formations de NousToutes. De plus en plus d’associations se tournent d’ailleurs vers la FAGE pour mettre en place la Charte des Evenements Responsables qui contient une partie sur la sécurité sexuelle et affective des participant.e.s d’événements.
C’est en sensibilisant la population et en permettant aux victimes de faire valoir leurs droits que nous lutterons contre ces discriminations et œuvrerons pour une société où chacun.e peut s’exprimer et exister librement peu importe ses origines, son genre, etc.
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