Procédure ParcourSup 2020 : l’urgence du financement de l’ESR

16/06/2020

Les réponses d’admissionsParcoursup affluent depuis le 19 mai et nombre de candidat•e•s sont, comme chaque année, encore en attente de réponses. Cette période fait l’objet d’un certain nombre de questionnements pour les candidat•e•s et la FAGE vient accompagner chaque candidat•e•s qui la sollicite.

La crise sanitaire du COVID-19 n’a pas manqué de renforcer le stress des candidat•e•s. L’absence des équipes pédagogiques marque un manque accru d’accompagnement des élèves dans la procédure Parcoursup et face à l’annulation des épreuves finales du BAC, nombreux•ses s'inquiètent de l’impact de leur échec potentiel et de leur passage en rattrapage en septembre sur leurs propositions d'admissions qui sont actuellement émises. 

Face à cette période, comme chaque année, la FAGE ouvre sa plateforme “SOS Parcoursup”. Une plateforme visant à accompagner chaque candidat•e rencontrant des difficultés au cours de la procédure ; qu'elles soient de nature technique ou de nature juridique face à des décisions prononcées par des établissements.

C’est plusieurs centaines de sollicitations que l’équipe de la FAGE a traité depuis le début de la procédure. Parmi ces sollicitations, certaines relèvent de problèmes techniques rencontrés sur Parcoursup comme des erreurs dans la saisie d’informations, une mauvaise gestion des vœux ou encore des bugs de la plateforme. D’autres relèvent davantage de situations d’injustice ressenties par des candidat•e•s face à la décision des établissements dans le cadre notamment des formations sélectives, relevant de leur origine ethnique et/ou sociale, de leur handicap... C’est pour cela que la FAGE continue à demander l’anonymisation complet des dossiers lors de la procédure, comme l’a d’ailleurs également encouragé la Cour des Comptes récemment. 

La procédure Parcoursup revient chaque année sur le manque de place dans l’enseignement supérieur. Les licences à l’université sont sélectives lorsque le nombre de demande est supérieur au nombre de places, dans un système où il y a automatiquement plus de vœux réalisés qu’il n’y a de candidats. Aussi, bien qu’en fin de procédure certaines licences ne remplissent pas leurs capacités d’accueil elles auront à un moment de la procédure enregistré plus de vœux qu’il n’y a de place. 

Cette situation de tension dans les licences universitaires, entraînant de la sélection est inacceptable et doit être combattue avec des mesures fortes. Les objectifs de la STRANES affichent une ambition de formation portée à 60% d’une classe d’âge, diplômé de l’enseignement supérieur. Force est de constater qu’en 2018 seul 46,9% des 24 – 34 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur. Aussi il est primordial de mettre en place des mesures concrètes pour répondre au besoin de formation de la population française en :

  • Augmentant le taux d’encadrement à l’université, en chute libre depuis 2013

  • Augmentant le nombre de place dans l’enseignement supérieur en cohérence avec l’augmentation démographique de la jeunesse

  • Améliorant les dispositifs d’orientation des jeunes lycéens

Ces mesures nécessaires, nécessitent un investissement, la France ne peut plus accumuler son retard sur l’enseignement supérieur et doit donner à la jeunesse un système juste et égalitaire permettant à chacun.e de pouvoir s’émanciper et d’accomplir ses aspirations personnelles et professionnelles.

Si vous rencontrez un problème au cours de cette période d’admission, qu'elle soit d’ordre technique ou juridique, n'hésitez pas à nous contacter sur notre plateforme SOS Parcoursup sur www.sos-parcoursup.fr.

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