Des signaux rouges pour les jeunes en re-confinement

28/10/2020

Le coronavirus en pleine recrudescence, la société civile organisée se retrouve à nouveau paralysée à toutes les strates, 8 mois après la première vague. Pour les jeunes et les étudiants, c’est une période qui vient à nouveau corroborer une situation particulièrement difficile. 

Un ensemble de mesures doit impérativement être mis en place sans quoi, aucun retour en arrière ne sera possible pour des centaines de milliers de jeunes. 

Les jeunes et les étudiants au centre de la précarité

En quelques mois à peine, les fédérations de la FAGE ont accueilli dans leurs AGORAé, épiceries sociales et solidaires, plus de bénéficiaires en situation de précarité que depuis leur création en 2011. Il est fondamental de maintenir l’ouverture des Restaurants Universitaires ainsi que de s’atteler à la mise en place de prêt à emporter afin de pouvoir maintenir une continuité quant à la restauration à tarification sociale. Les locaux d’associations réalisant des actions de distribution alimentaire au sein des établissement doivent également être ouverts.

Les jeunes non-étudiants et les jeunes diplômés ont également été fortement touchés par la crise. Il convient de mettre en place des dispositifs d’urgence pour répondre à leur précarité grandissante. Ils sont plusieurs milliers à ne pas pouvoir s’insérer professionnellement et à se retrouver aujourd’hui sans ressources financières.

Un besoin essentiel quant à la continuité pédagogique et la formation

Le premier confinement a déclenché un accroissement du taux de décrochage scolaire, allant jusqu’à 84% pour les étudiants. Pour une partie d’entre eux, il s’agit de contraintes inhérentes à l’impossibilité de se pourvoir en matériel pédagogique numérique faute de moyens financiers. Il est primordial d’établir dès aujourd’hui un diagnostic de sorte à pouvoir identifier les étudiants se retrouvant dans cette situation et leur donner les moyens de pouvoir suivre les cours à distance. 

14% des jeunes n’ont également pas eu la possibilité d’avoir accès à des ressources numériques, notamment faute de moyens à destination des Universités. Donner les financements suffisants aux établissements de l’enseignement supérieur afin qu’ils puissent organiser, former, innover et accompagner pédagogiquement les jeunes est essentiel.

Les formations en santé sont également au centre des préoccupations. Si aujourd’hui, les étudiants mobilisés voient leurs formations atteintes par la crise, les patients seront les seules et uniques victimes de demain.

Une situation nourrissant un mal-être profond

Lors du confinement, 64% des jeunes déclaraient avoir ressenti le besoin de se confier à quelqu’un d’être écouté. Ce besoin, cette détresse psychologique significative est allée pour près de 23% d’entre eux jusqu’à avoir eu des pensées suicidaires. Il est vital de renforcer ce que peuvent proposer les Universités et le réseau des œuvres dans l’accompagnement psychologique des jeunes pendant la crise sanitaire.

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