Une dernière chance de ne pas abandonner les étudiant·e·s

10/07/2021

Ce vendredi 9 juillet la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal, tenait une conférence de presse sur la rentrée de septembre 2021.

Lors de cette conférence, la ministre a eu l’occasion d’annoncer le maintien d’une série de mesures qui ont pu être mises en place lors de la crise sanitaire.

Bien que celles-ci aient été tardives et souvent en inéquation avec les besoins réels des jeunes, comme en témoigne la mise en place du chèque d’accompagnement psy, il était plus que nécessaire de conserver certaines d’entre elles pour cette prochaine rentrée universitaire.

Ainsi, et en marge des recommandations portées par le rapport de Mme Moulin Civil dans sa mission d’appui dédiée à la rentrée 2021, ce sont 80 psychologues et 60 travailleur·euse·s sociaux·ales qui seront pérennisé·e·s jusqu’à la fin de l’année, à l’instar des tuteurices pédagogiques ainsi que des référent·e·s au sein des résidences universitaire CROUS qui devront, comme le porte la FAGE depuis le début de leurs missions, impérativement être formé·e·s aux premiers secours en santé mentale.

Seulement 1 équivalent temps plein travaillé (ETPT) de psychologue universitaire pour 30 000 étudiant·e·s1, tandis que les recommandations internationales portent à 1 pour 1500 étudiant·e·s, ce qui constitue la principale et drastique lacune du système d’accompagnement psychologique des jeunes à ce jour. Il sera nécessaire de faire reconnaître les centres de santé universitaires comme des structures de soins coordonnés afin d’y recruter tout professionnel·le de santé nécessaire de sorte à pouvoir apporter des solutions concrètes et durables concernant la santé mentale des jeunes.

Outre ces annonces, le maintien du ticket RU à 1€ pour les boursièr·e·s et les non-boursièr·e·s en situation de précarité aurait pu faire sens si elle était suivie d’une annonce concernant une réforme des bourses sur critères sociaux, mais il n’en est rien. Pour rappel, c’est 74% des jeunes qui ont déclaré avoir rencontré des difficultés financières lors de la crise sanitaire2 et les non-boursièr·e·s sont loin d’avoir été épargné·e·s.

Annoncées par le Président Emmanuel Macron en décembre sur Brut puis par le Premier Ministre en janvier lors d’un rendez-vous avec les acteurices de l’enseignement supérieur et la recherche, la réforme des bourses sur critères sociaux apparait aujourd’hui comme une promesse manquée, signe fort d’un manque de volonté politique. Cette promesse ne saurait être tenue que lors de la prise de parole du Président ce 12 juillet 2021 sans quoi, les conséquences seraient désastreuses pour la communauté estudiantine.

1 Rapport Nightline France « En parler, mais à qui ? » - Novembre 2020 

2 Enquête FAGE-IPSOS – « Un an après : l'urgence d'agir pour ne pas sacrifier la jeunesse » – Mai 2021

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