Accès à l’enseignement supérieur : quels droits ?

27.04.2022

La loi ORE a instauré en 2018 la possibilité pour les formations non-sélectives de classer les candidatEs, alors seule solution palliative au tirage au sort mis en place par défaut les années précédentes. 

Une procédure pour l’accès à l’enseignement supérieur a également été mise en place : en effet, c’est un droit d’étudier ! 

Malheureusement, ce dernier est bafoué pour des centaines de jeunes chaque année. Ainsi, il est important de connaître ses droits et les droits des autres pour les accompagner à leur recours.

Les titulaires du baccalauréat qui n’auraient pas eu de proposition dans l’enseignement supérieur à travers les phases principale et complémentaire de Parcoursup peuvent saisir les Commission d’Accès à l’Enseignement Supérieur (CAES) au niveau des rectorats. Ces dernières sont ensuite chargées d’instaurer un dialogue entre les acteurs et actrices de l’enseignement supérieur afin que les néo-bacheliers ne se retrouvent pas lésés. Les propositions formulées doivent être en adéquation avec le projet professionnel de l’étudiantE concernéE.

La FAGE interpelle depuis plusieurs années sur le manque chronique de place dans l’enseignement supérieur et la nécessité d’un financement pérennes et à la hauteur. En effet, voilà plusieurs années que de nombreuses places sont ouvertes au rabais, précarisant les établissements et diminuant à terme la qualité des formations.

Concernant le second cycle, on va surtout s’intéresser au diplôme national de master. Avec l’instauration de la sélection en Master en 2016, à laquelle la FAGE s’est vivement opposée, un nouveau droit est né : le droit à la poursuite d’études. Ce dernier indique que tout titulaire d’un Diplôme National de Licence de moins de 3 ans doit se voir proposer une place en master s’il répond aux critères suivants :  

  • Être refusé d’au moins 5 masters compatibles avec la mention de licence obtenue ; 

  • Être refusé d’au moins 2 mentions de master distinctes ; 

  • Être refusé d’au moins 2 établissements différents ; 

SAUF si vous étudiez en Corse, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, il vous suffira d’avoir effectué au moins deux candidatures en première année de master. 

La FAGE demande :

La FAGE demande depuis plusieurs années une ouverture massive de places en Master, notamment dans les filières en tension (Droit, Psychologie, STAPS, Sciences de la Vie). Ces dernières doivent être en cohérence avec les débouchées professionnelles et s’inscrire dans une dynamique globale. Il est très important pour nous que chaque étudiantE puisse poursuivre ses études dans une formation qui lui plaît. 

Ces places doivent être ouvertes grâce à un investissement conséquent dans l’enseignement supérieur qui permettrait également de financer plus d’enseignants et d’infrastructures : il n’est plus question d’ouvrir des places “au rabais” comme cela a pu être fait ces dernières années, comme pour la première année des études supérieures.

La FAGE demande également une clarification des procédures d’accès au droit à la poursuite d’études. En effet, cette procédure est plus qu’opaque et, de surcroît, ne permet pas réellement à tous les étudiantEs d’accéder à une formation de master. Nous demandons qu’une information plus claire et plus transparente à destination des étudiants ai lieux afin que l’État respecte ses engagements en garantissant le droit à l’éducation de toutes et tous.

Tout ceci fait écho à la nécessaire mise en place d’une plateforme unique de candidature en master. La FAGE souhaite qu’un véritable service public de l’orientation puisse voir le jour dans les années à venir. Ce dernier verrait plusieurs mesures en son cœur, dont la création d’une plateforme unique de candidature en Master. 

La situation actuelle ne peut plus durer. En effet, les charges mentale et administrative incombant tant aux étudiantEs qu’aux enseignants ne profitent à personne. Ces charges viennent de plusieurs facteurs : calendriers de candidatures différents, plateformes de candidatures différentes, aucune inter-opérabilité des plateformes rendant incertaines les équipes pédagogiques quant aux étudiantEs qui se présenteront vraiment à la rentrée. 

La FAGE appelle maintenant depuis plusieurs années à la mise en place d’une plateforme unique de candidature afin de palier toutes ces problématiques. Évidemment, cela ne résoudra pas l’ensemble des problématiques liées au cursus de Master, comme le manque de places. Cependant, cette plateforme apparaît comme un outil pertinent pouvant répondre aux problématiques pré-cités. 

La FAGE se battra afin que cette plateforme qui voit le jour ne soit vectrice d’aucune discrimination supplémentaire et vienne uniquement faciliter l’accès au second cycle de l’enseignement supérieur, et ce grâce à des informations claires et une procédure simple et unifier.

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