Projet de loi « Santé » : vers une véritable transformation du système !

06/03/19

Alors que le texte sera examiné par les députés dans les prochains jours, le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé promet d’apporter quelques nouveautés dans le paysage français ! Fin du numérus clausus, diversification des profils des étudiants en santé, renforcement de l’accès au sein et de la place du numérique : de nombreuses avancées que la FAGE revendique depuis plusieurs années.

L’annonce du Plan Santé 2022 en Septembre 2018 laissait entrevoir de nombreux changement pour notre système de santé au cours des prochaines années. Le projet de loi examiné dans les prochains jours marquera de nombreuses avancées pour les étudiants, pour les professionnels et pour les patients !

Repenser les études de santé : vers une diversification des profils

Alors que la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) était souvent perçue comme particulièrement décourageante et sélective, la fin du numerus clausus limitant l’accès à la deuxième année en médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique va permettre d’accroître le nombre d’étudiants formés. Mais c’est surtout la diversification des profils qui est à mettre au bénéfice de la réforme. Ce ne seront plus les étudiants dit « scientifiques » qui pourront accéder aux études de santé mais bien les étudiants provenant de formations plus diversifiées, qui accèderont à la deuxième année.

Au-delà du premier cycle, le projet de loi réformera également l’évaluation du deuxième cycle et mettra un terme aux épreuves classantes nationales qui déterminaient, sur la base du concours, les futures spécialités des étudiants en médecine. A ce titre, la FAGE rappelle qu’une évaluation des connaissances théoriques, des compétences ainsi que la prise en compte du parcours de l’étudiant et du projet professionnel sont primordiales pour assurer une répartition plus efficiente en troisième cycle, en lien avec les postes d’internes ouverts.

La FAGE & la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie

La suppression du Régime de Sécurité Sociale Étudiante, confié jusqu’alors aux mutuelles étudiantes, et le rattachement des étudiants au régime général a permis à la FAGE d’intégrer le conseil de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) en 2018. L’accès aux soins de la population et principalement des jeunes, les campagnes de prévention et les échanges sur la gestion de la protection sociale en France marque les échanges avec la CNAM !

L’accessibilité des soins, territoriale ou sociale, est la prérogative principale de l’Assurance Maladie, notamment sur le volet « gestion du risque ». Les principales missions relèvent ainsi de la maîtrise médicalisée de la dépense, du suivi de la régulation du système de santé et accompagne l’évolution des comportements de chacun en axant ses travaux sur la promotion de la prévention de la maladie.

Renforcer l’accès au soin sur les territoires

Le projet de loi prévoit de renforcer le contrat d’engagement de service public (CESP), qui permet aux étudiants admis en deuxième et troisième cycle d’études de médecine et d’odontologie de bénéficier d’une aide à l’installation en zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés d’accès aux soins. Par une ouverture des contrats d’engagement de service public aux praticiens à diplôme étranger hors Union Européenne, l’État veut répondre à la difficulté d’accès aux soins. Une telle démarche ne peut être qu’encouragée mais ne doit pas se limiter à une aide financière. Un véritable accompagnement des futurs professionnels doit être mis en place pour concrétiser cette avancée.

Un renforcement des projets territoriaux de santé est également attendu pour renforcer l’offre de soins sur les territoires. Le renforcement de ces projets, via communautés professionnelles territoriales de santé poursuit le travail coordonné des professionnels de santé, en lien avec les acteurs du sanitaire, du social, du médico-social souhaitant travailler ensemble sur un territoire donné. Un tel travail permettra de favoriser l’accès à des parcours de santé plus riches et mieux structurés : un bénéfice pour les patients !

L’innovation par le numérique : une revendication de la FAGE !

Attendue de longue date, la prise en compte du numérique en santé semble s’inscrire pleinement dans la philosophie de ce projet de loi. Le numérique peut permettre un meilleur accès aux informations et au suivi de sa santé mais aussi faciliter la relation entre le patient et les professionnels de santé. Via un espace numérique de santé, chaque individu pourra bénéficier d’un espace regroupant l’ensemble de ces données, permettant ainsi une meilleure coordination des soins. Mais l’espace numérique ne doit pas seulement rassembler les données des individus, il doit aussi jouer un véritable rôle de prévention et d’accompagnement au quotidien pour répondre pleinement aux enjeux de santé publique des prochaines décennies.

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