Ticket RU : les étudiants paieront plus cher à la rentrée !

04/07/2014

Ce vendredi 4 juillet, se tenait le Conseil d'administration du CNOUS (Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires). Alors qu'aucun document préparatoire n'avait été transmis aux administrateurs, cela n'a pas empêché le gouvernement de proposer une augmentation du prix du ticket de restauration universitaire de 5 centimes et le Conseil d'administration de l'accepter, portant ainsi le prix du repas à 3,20 €.

Indispensable à la démocratisation de l'enseignement supérieur, les aides indirectes sont sacrifiées

Après la réduction budgétaire sans précédent sur la restauration étudiante de 6,6 millions d'euros en novembre dernier, à laquelle la FAGE était la seule organisation étudiante à s'opposer, les étudiants sont une fois de plus la cible du plan d'économie budgétaire. Alors qu'un étudiant sur vingt se prive de plus de 3 repas par semaine et que l'alimentation représente un quart de son budget, il est plus que jamais nécessaire de réinvestir dans un service public performant qui assure de réelles prestations sociales.

Lundi 30 juin, Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait un réinvestissement de 84 millions d'euros pour les bourses. Pourtant, en parallèle de cet effort que les étudiants saluent, Benoit Hamon et Geneviève Fioraso font le choix de réduire les aides indirectes en augmentant le prix du ticket RU, en gelant les aides au logement et en refusant de revaloriser les bourses. Cela alors même qu'un rapport des inspections ministérielles, que le Ministère en charge de l'enseignement supérieur refuse de rendre public, pointe l'importance des aides indirectes pour la démocratisation de l'enseignement supérieur.

La FAGE demande que le gouvernement aille au bout de ses engagements en dégelant les aides au logement et les bourses étudiantes.

Une augmentation des frais d'inscription mesurée

La FAGE relève la sagesse du gouvernement qui fait le choix d'une augmentation des frais d'inscription plus mesurée que l'an passé.

Les étudiants en licence paieront à la rentrée 184 euros de droit de scolarité (soit 1 euro de plus qu'à la rentrée 2013), les étudiants en master 256 euros (soit 2 euros de plus) et les étudiants en doctorat 391 euros (soit 3 euros de plus).

A cela doit être ajouté la cotisation obligatoire à la sécurité sociale étudiante, s'élevant l'an passé à 211 euros. Alors que la gestion de la sécurité sociale étudiante est déléguée aux mutuelles étudiantes, la FAGE exige un gel de cette cotisation compte tenu de la médiocrité du service rendu.

La FAGE rappelle donc que c'est par une action globale sur les leviers de la vie étudiante, conduisant notamment à un dégel des prestations sociales, que l'objectif de démocratisation de l'enseignement supérieur sera atteint. C'est pourquoi la FAGE exige que soit publié sans délai le rapport des inspections ministérielles traitant de la vie étudiante, afin d'engager les négociations devant conduire à "un plan national de vie étudiante".

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