Mutuelles étudiantes : Les candidats à la présidentielle se saisissent du sujet !

29/03/17

Depuis plusieurs années la FAGE mène campagne afin de faire cesser l'omerta qui règne autour du régime de sécurité sociale étudiante (RSSE) et les « mutuelles » étudiantes qui le gèrent. Persistance de dysfonctionnements graves, techniques de vente scandaleuses, gestion lamentable ; ce régime témoigne quotidiennement de son incapacité à protéger les étudiants et à répondre à sa mission de service public.

A l’occasion de l’élection présidentielle 2017, plusieurs candidats ont manifesté leur souhait de mettre un terme ou d’ouvrir le débat sur la question du RSSE. Ce fut notamment le cas des représentants des candidats Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et François Fillon, lors de leur grand oral devant les militants de la FAGE le weekend dernier.

Plus encore, le candidat d’En Marche a fait savoir par voie de communiqué qu’il prenait l’engagement de rattacher les étudiants à la CNAM-TS s’il était élu Président de la République, reprenant la position emblématique de la FAGE.

Cette annonce a suscité de vives réactions chez les responsables mutualistes concernés ainsi que chez certaines organisations étudiantes et dans l’équipe de campagne de Benoît Hamon. Ils se sont tous les trois insurgés contre cette mesure, prétextant que le RSSE depuis sa réforme est beaucoup plus efficace et que les mutuelles étudiantes proposent aujourd’hui un haut niveau de qualité de service.

Quelle insulte pour tous les étudiants victimes des magouilles des mutuelles étudiantes, plus préoccupées à financer certaines organisations étudiantes que de réellement répondre aux besoins de santé des étudiants !

Un autre de leurs arguments en faveur du maintien du RSSE serait que les mutuelles étudiantes sont les acteurs de terrain les plus efficaces pour réaliser le travail de prévention spécifique aux étudiants. Dans le même temps, les étudiants font face à de nouveaux besoins sanitaires. Ainsi, d'après une enquête de l'INSERM, 20 % des étudiants sont concernés par la consommation de smart-drugs et par les troubles du comportement alimentaire. Quelles réponses apportent les mutuelles étudiantes face ces nouvelles nécessités ? Elles préfèrent se cantonner aux campagnes déjà existantes, parfois obsolètes et elles ne tiennent pas compte des évolutions des besoins du public étudiant. Ainsi, leur capacité d'adaptation et d'innovation en terme de prévention est nulle.

La FAGE rappelle : Une qualité de service désastreuse !

Les témoignages que nous recueillons depuis la rentrée apportent un cinglant démenti au discours des mutuelles étudiantes selon lesquelles la qualité de service, si elle avait pu être défaillante par le passé, s’était amélioré.

Il est toujours plus compliqué pour un étudiant de joindre son conseiller, les retards de délivrance de carte vitale sont toujours nombreux et les délais de remboursements sont toujours très importants.

Ainsi en 2016 et d’après l’OVE 30 % des étudiants ont déjà renoncé à voir un médecin.

Pour mettre fin à un régime de sécurité sociale décrié par les étudiants eux-mêmes, revenir enfin aux objectifs qui avaient conduit à sa création, et dans l’objectif de redonner confiance aux jeunes dans notre modèle social, la FAGE exige :

  • La fin de la délégation de service public aux mutuelles étudiantes et l'intégration des étudiants au régime général de sécurité sociale ;

  • La création au sein de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) d'une commission incorporant une représentation étudiante majoritaire, notamment en charge de la politique de prévention à destination des étudiants ;

  • La coordination locale de ces actions de prévention par les CROUS, en partenariat avec les centres de santé universitaires.

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