[Mobilisation] Mon avenir ne se décidera pas au hasard ! #TiréAuSort

10/05/17

La semaine dernière, pendant l’entre deux tour de l’élection présidentielle, le gouvernement a publié en catimini, une circulaire au JO qui concrétise officiellement le recours au tirage au sort dans les filières universitaires en tension (actuellement Staps et PACES, mais aussi droit et psychologie).

Sur la forme, c’est un véritable déni de démocratie puisque lorsque cette circulaire fut ajoutée à l’ordre du jour d’un CNESER du mois de janvier, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche l’a immédiatement retiré en précisant que ce ne serait pas à l’agenda de ce quinquennat.

Outre ce manque flagrant de dialogue social, le fond de l’histoire est encore plus aberrant. Désormais, il est officiellement possible pour un lycéen de ne pas obtenir la filière universitaire de son choix sur APB, s’il n’est pas tiré au sort. L’orientation des lycées va se jouer aux dés et cela sans recours possible.

Cela ouvre un précédent très dangereux pour les détracteurs de la démocratisation de l’ESR, en dénonçant cette mesure ubuesque pour imposer la mise en place d’une sélection sèche qui serait loin d’être une solution plus acceptable.

Le Ministère démontre par cette circulaire l’aveu d’échec de notre système éducatif. Face à l’important taux de réussite au bac d’un côté, et au taux d’échec inacceptable en licence de l’autre, l’Etat décide d’improviser avec une solution courtermiste et grotesque. 

N’est- ce pas là le signe que les « réformes rustines » ont fait leur temps, et que c’est une réforme profonde et ambitieuse de l’organisation de notre système éducatif dont nous avons besoin ? 

La réforme du lycée n’a jamais été une mince affaire, mais c’est pourtant la seule solution si nous voulons permettre l’émergence d’une société apprenante, qui garantit l’égalité des chances d’accès et de réussite dans les études supérieures afin d’augmenter le niveau de qualification de la population. Un enjeu économique, social et écologique majeur pour notre société en pleine mutation. 

La FAGE se mobilise et en appelle donc au nouveau Président de la République, afin qu’il prenne ses responsabilités pour :

1. Abroger la circulaire légalisant le recours au tirage au sort

2. Garantir aux universités, en particulier aux filières STAPS et PACES, une rentrée sans difficultés, en leur donnant les moyens d’accueillir les effectifs supplémentaires.

3. Engager une consultation des partenaires sociaux puis proposer une réforme ambitieuse du lycée, du baccalauréat et de la licence (-3/+3) pour la rentrée 2018

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