Entrée dans les études de santé : la route est encore longue pour arriver à une véritable démocratisation !

06/02/19

Le 28 janvier dernier, le CNESER devait donner son avis sur les dispositions législatives de l’entrée dans les études de santé, censées mettre en œuvre la promesse d’Emmanuel Macron : à la rentrée 2020, la PACES et le Numerus Clausus seront supprimés. La FAGE a donné un avis favorable à ces mesures, mais elle restera vigilante et active pour que les efforts commencés continuent sur la phase réglementaire et dans les universités.

Le projet de réforme se fonde sur le rapport de Jean-Paul Saint-André auquel la FAGE a participé. Il offre une réforme avec comme objectif principal la diversification des voies d’entrée dans les filières maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (MMOP) qui sont aujourd’hui celles où la PACES est un préalable obligatoire. Il cherche également à développer les passerelles entre ces filières et finalement, entrer dans une véritable approche par compétences. Enfin, il remplace le Numerus Clausus, ligne fixe et rigide d’entrée, par des objectifs d’admission fixés par les universités après avis conforme de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Les capacités d’accueil sont, elles, déterminées par les universités.

Mais tout est encore à faire. Les modalités d’entrée sont ouvertes et tout sera fonction du travail qui sera effectué par les organisations étudiantes, les syndicats, les Conférences des Présidents d’Universités et des doyens et les ministères. Deux grandes orientations ont été choisies par la FAGE.

La première orientation concerne l’entrée par une formation comprenant majoritairement des enseignements du domaine de la santé. Là où le rapport Saint-André propose la solution minimale d’un « portail santé », première année dédiée à la préparation à l’entrée dans les filières de santé sélective, la FAGE propose la création d’une licence à majeure santé. Trois ans d’enseignement du domaine de la santé qui pourraient servir à entrer dans les filières médicales, mais également toutes les filières paramédicales. Mais plus que cela, la principale vocation de cette licence est d’être matricielle de toutes les formations de santé, de permettre une sortie professionnalisante à bac+3, une poursuite d’études dans le domaine de la santé à bac+5.

La seconde orientation prise par la FAGE concerne l’accès aux filières de santé. Alors que la prévision des besoins en professionnels de santé et sa répercussion sur les besoins en formation sont aujourd’hui difficilement coordonnables, la réforme de l’entrée dans les études devra permettre d’augmenter les capacités d’accueil partout où cela sera nécessaire. L’accès aux filières de santé ne devra pas reproduire le concours supprimé. C’est la création d’un véritable projet d’orientation individuel pour l’étudiant qu’il faudra valoriser. Enfin, l’approche par compétences sera également instrumentale dans la création d’un modèle plus ouvert pour permettre davantage de passerelles entre les différentes filières de l’enseignement supérieur.

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