La FAGE condamne la sélection à l'entrée de l'université

04/04/2013

Alors que le projet de loi d'orientation de l'enseignement supérieur et de la recherche sera étudié par le Parlement à partir du 13 mai, ce dernier porte le germe d'une sélection généralisée à l'entrée de l'université.

Le projet de loi prévoit la possibilité d'expérimenter de nouvelles modalités d'entrée dans les études de santé. La FAGE avait obtenu de Geneviève Fioraso l'introduction dans le texte d'un garde fou empêchant toute sélection avant un an d'étude. Le Conseil National de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (CNESER) s'est donc prononcé sur un texte qui empêchait une sélection à l'entrée de l'université.

Pour autant, le projet de loi que la Ministre a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale comporte la possibilité d'une sélection dans les premières semaines de la PACES (première année commune aux études de santé).

C'est donc le principe même de la non-sélection à l'entrée de l'université que le gouvernement attaque en utilisant l'expérimentation avant une généralisation.

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault choisit ainsi de stopper nette toute démocratisation de l'enseignement supérieur. Alors que toutes les études convergent vers le constat que plus la sélection se fait à l'entrée de l'enseignement supérieur plus la sélection porte sur des éléments sociaux, alors que pour la première fois la part des étudiants issus des familles les plus modestes est en recul dans l'enseignement supérieur, alors que les étudiants ne se sont jamais autant dirigés vers l'enseignement privé, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault rejoint les thèses les plus conservatrices qui veulent que la sélection sociale soit une sélection comme une autre.

La FAGE condamne la sélection à l'entrée de l'université que le Ministère de l'Enseignement supérieur instaure par cette loi et attend que la sélection ne soit pas la réponse donnée par Geneviève Fioraso à l'échec en premier cycle universitaire.

La FAGE interroge Madame la Ministre sur sa considération de la représentation de la communauté universitaire alors qu'elle a soumis au vote du CNESER un texte politiquement différent de celui présenté en Conseil des ministres ; ce denier intégrant la sélection à l'entrée des études de santé.

La FAGE condamne la volonté rétrograde d'un gouvernement qui avait dit vouloir faire de la jeunesse sa priorité.

La FAGE appelle l'ensemble des parlementaires à faire barrage à toute disposition allant à l'encontre de la démocratisation de l'enseignement supérieur.

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