Le bizutage, une atteinte à la dignité de la personne

03 / 09 / 2014

Chaque année de nouveaux étudiants s'inscrivent dans l'enseignement supérieur français. Et qui dit rentrée, dit soirées, pots de bienvenue, barbecues, semaine d'intégration, etc. Les événements sont nombreux pour accueillir et souhaiter la bienvenue aux nouveaux. Mais attention aux dérives ! Le bizutage est malheureusement encore d'actualité en 2014.

Nos actions de lutte

La FAGE, en tant qu'acteur sur les campus, a à cœur de lutter contre ce phénomène, souvent hérité de fausses bonnes traditions. Pour lutter contre, elle a mis en place une charte des soirées responsables. L'objectif de cette campagne est d'agir pour la prévention chez les jeunes, par la mise en place d'actions de sensibilisation en :

  • Formant les organisateurs d'évènements
  • Valorisant les comportements responsables
  • Sensibilisant aux valeurs citoyennes et éthiques

Rappel des droits et devoirs

L'article 225-16-1 du Code pénal définissant le délit de bizutage est clair : "Hors les cas de violences, de menaces ou d'atteintes sexuelles, le fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7500€ d'amende".

Cette infraction est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende lorsqu'elle est commise sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur.

Les personnes n'ayant pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris les mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement.

Le chef d'établissement doit aviser le Procureur de la République s'il dispose d'éléments permettant de penser que de tels délits ont été commis (obligation prévue par l'article 40 du Code de procédure pénale)

Des poursuites disciplinaires peuvent être engagées à l'égard des auteurs des faits (cela peut aller jusqu'à l'exclusion temporaire ou définitive des étudiants) et des personnels s'ils ont encouragé ou facilité le bizutage ou s'ils ne sont pas intervenus pour l'empêcher.

Numéro vert

Pour que la parole se libère, un numéro d'appel a été mis en place dans chaque rectorat, auprès duquel familles et étudiants peuvent trouver conseil et réconfort. L'appel est confidentiel.

La précédente campagne de la FAPS en exemple



La FAPS, la Fédération des Associations de l'Université Paris-Sud avait lancée l'année dernière une vaste opération en partenariat avec leur université sur la sensibilisation et de prévention des dérives du bizutage. Des milliers de tracts distribués par les bénévoles de la fédération et de ses associations avaient été distribuées pour sensibiliser les étudiants. Une belle action entre pairs en faveur de la prévention.

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