Au terme des annonces de la Ministre au CNESER, la FAGE reste vigilante !

28/06/2017

A l’occasion du Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de juin, Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a présidé la séance. Ce fut l’opportunité pour la Ministre de faire un point sur les sujets d’actualité et d’exposer son point de vue sur ceux-ci.

Ainsi, la Ministre s’est exprimée sur le tirage au sort, employé lors de la procédure d’Admission Post Bac. F. Vidal a déploré le tirage au sort, lequel pose particulièrement problème pour l’accès en licence STAPS où les demandes sont deux fois plus conséquentes que le nombre de places. Elle a annoncé à cet égard le lancement d’un travail avec le Ministère des Sports sur le réagencement des formations dans le domaine du sport. Elle a annoncé son souhait de ne pas être la “Ministre du tirage au sort” en lançant dès juillet des concertations pour la rentrée 2018. Selon elle, il faut accompagner les lycéens dans l’orientation par un véritable conseil de réussite.

La Ministre a ensuite évoqué la sélection en master et ce, alors qu’un projet de décret était prévu à l’ordre du jour. Le décret en question autorise certains diplômes nationaux de Master à sélectionner entre les deux années, s’opposant à la dynamique induite par la loi du 23 décembre 2016 qui a vocation à mettre un terme à la sélection entre les deux années et ouvrant un droit à la poursuite d’études. Face à l’augmentation des Master figurant dans cette liste, la Ministre l’a justifié par le passage au nouveau cadre national des formations pour un certains nombre d’établissements, tout en rappelant que l’année prochaine, au maximum 500 mentions pourront encore effectuer une sélection entre les deux années du cycle master, soit trois fois moins qu’aujourd’hui.

Enfin, madame Vidal a également exprimé sa volonté de développer l’expérimentation pour les regroupements d’établissements, sans s’éloigner trop des modèles existants. Elle a appuyé son souhait de voir les établissements mieux se coordonner, notamment à l’aide des Projets d’Investissement d’Avenir (PIA), sans toutefois avoir l’intention de porter une grande loi de réforme de notre système d’enseignement supérieur et de recherche.

La FAGE a eu l’occasion de réagir à ces annonces. Nous avons rappelé l’urgence d’élaborer un système plus juste, rompant avec la logique de hiérarchisation des filières du lycée et mettant l’accent sur l’orientation appuyée d’une spécialisation progressive. A l'augmentation du nombre d’étudiants dans l’Enseignement supérieur, qui est une chance pour notre société, doit répondre une réforme du premier cycle avec le développement de licences portail avec une spécialisation progressive. Faire de la massification une démocratisation va requérir une augmentation de l’investissement de la Nation dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, sans quoi les bacheliers continueront de se heurter aux limitations croissantes des capacités d’accueil. Contre les réponses simplistes et la logique malthusienne que peut représenter la mise en place de prérequis, l’équipe d’élu.e.s de la FAGE a eu une réponse progressiste en appelant à un plan d’urgence pour permettre à chacun de s’orienter vers une filière qui lui correspond.

La FAGE a aussi rappelé que la mise en oeuvre du droit à la poursuite d’études en master était également la clé de voûte de la réforme et du compromis qui l’a précédé et que la FAGE avait appelé de ses voeux. Sans une mise en oeuvre effective de ce droit, c’est la totalité de la réforme qui est mise en danger au détriment des étudiants.

Enfin, la FAGE a présenté au CNESER la motion votée lors de l’Assemblée générale de ses universités d’été, le 23 juin, appelant à une mobilisation générale en l’absence de garantie concrète sur ces trois sujets que sont la liberté d’accès à l’entrée en Licence, l’investissement dans notre système d’ESR et la mise en oeuvre effective du droit à la poursuite d’études en master.

Afin de faciliter le recours aux droits à la poursuite d’études, la FAGE a mis en place une adresse e-mail pour accompagner les bacheliers afin d’accéder aux études supérieures : apb@fage.org

Pour rendre effectif le droit à la poursuite d’études en Master, la FAGE milite pour l’établissement d’une aide à la mobilité et rappelle que la saisine des titulaires d’une licence doit se faire dans les 15 jours à compter de la dernière lettre de refus d’inscription en Master (sous réserve d’avoir candidaté à au moins deux formations), ainsi qu’un certificat de validation de son diplôme national de licence depuis moins de 3 ans. La saisine pour faire valoir ce droit doit s’effectuer par le menu du site trouvermonmaster.gouv.fr et la FAGE continuera d’accompagner les étudiants concernés au moyen de l’adresse mesdroits@fage.org

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