Revenu Universel d’Activité: une ambition financière claire doit être affichée !

07/08/2019

Depuis ce mois de Juin, le gouvernement a lancé la phase de concertation sur ce futur dispositif qu’est le Revenu Universel d’Activité. Aujourd’hui à la fin de la première phase dite de constat, il est temps de commencer à dresser les contours de ce dispositif. 

L’accès des moins de 25 ans au RUA: nécessité d’un réel investissement social

Au-delà du RSA jeune actif aux conditions d’éligibilité très restrictives, les jeunes de moins de 25 ans sont exclus de l’ensemble des minimas sociaux. Une inégalité qui a montré son inefficacité sociale et économique.

La concertation sur le Revenu Universel d’activité doit donc soulever la question de la place des jeunes de 18 à 24 ans dans l’accès aux minimas sociaux. La phase de constat était sans appel: la précarité de cette tranche d’âge est de plus en plus alarmante, l’accès à un emploi stable et sécurisant représente une réelle difficulté. Le changement de périmètre d’accès aux minimas sociaux est donc essentiel.

Si l’un des premiers public cible de l’ouverture du RUA aux moins de 25 ans est celui des jeunes décrocheurs, il est indispensable que cet outil s’adresse à l’ensemble des jeunes en parcours d’autonomie. Néanmoins, le public jeune ne peut se définir en un modèle unique. Il est ainsi primordial de prendre en compte l’ensemble de cette population, avec ses particularités.

Pour les jeunes décrocheurs, il est important d’articuler les formes d’accompagnement afin de ne pas le faire reposer uniquement sur une forme financière. Il sera alors nécessaire de réfléchir au lien entre ce futur RUA et la Garantie Jeunes. En effet, la Garantie Jeunes montre bien, par ses évaluations, qu’associer l’accompagnement humain au soutien financier porte ses fruits.

Pour les jeunes en études, ils bénéficient déjà d’un accompagnement social géré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation par le biais des bourses sur critères sociaux des CROUS ainsi que des Aides Personnalisées au Logement qui, dans les premiers scénarios, pourraient être fusionnées dans le RUA. La FAGE n’acceptera pas que cette réforme vienne fragiliser ou même diminuer l’accompagnement social des étudiants.

Une stratégie de lutte contre la pauvreté qui ne doit pas venir fragiliser les bénéficiaires ! 

L’élargissement de l’accès aux minimas sociaux ainsi que le renforcement de l’accompagnement des plus précaires ne peuvent se faire à budget constant. Surtout, ce changement de périmètre ne doit pas venir fragiliser et faire diminuer l’accompagnement fourni aujourd’hui, bien au contraire. 

La FAGE n’acceptera pas que certaines aides d’aujourd’hui soient diminuées pour venir financer ce changement de périmètre. Il est nécessaire que cette réforme soit accompagnée d’une vraie ambition financière.

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