Grève des hôpitaux publics: les étudiant.e.s mobilisé.e.s

20/11/2019

Depuis maintenant 8 mois, les professionnels de santé effectuent des grèves pour défendre l’intérêt des fonctionnaires de l’hôpital public. Cependant cette grève n’est pas là pour défendre uniquement les intérêts des professionnels. En effet,les heures supplémentaires non payées et non déclarées, les sous-effectifs présents dans tous les services, le dépassement de compétences obligatoires et la multiplication des contrats journaliers (vacataires) rendent les risques d’accident importants et mettent les patients en danger. 

Mais pourquoi les étudiant.e.s font grève ?

Malheureusement les étudiant.e.s ne sont pas épargné.e.s par les conséquences du sous-financement du service public hospitalier. C’est dans ce sens que l’ANEMF, la FNESI et l’ANESF ont déposé des préavis de grève et ont appelé à la mobilisation du 14 novembre. Les sous-effectifs dans les services sont compensés par des affectations en stage et des actes réalisés par les étudiant.e.s sans aucun accompagnement. Et cela, uniquement pour faire fonctionner l’hôpital et venir pallier un service en souffrance. Les étudiant.e.s en santé (soins infirmiers, externes et internes en médecine, sage-femme, kinésithérapeute, aide-soignant.e) sont donc considéré.e.s comme du personnel hospitalier. De plus, leur rémunération n’est pas à la hauteur des efforts escomptés. Les étudiants effectuent des horaires de professionnels (minimum 35 heures et souvent beaucoup plus) et sont payés 1504 euros brut annuel (105 euros par mois). Un interne en médecine est rémunéré 1500 euros par mois et un sur deux dépasse la limite de 48 heures par semaine. De plus, les étudiant.e.s interne en médecine ne bénéficient pas souvent des même avantages étudiants que leurs congénères, repas au self des centres hospitalier supérieurs au prix du CROUS, encadrement par des maîtres de stages insuffisant et actes effectués sans contrôle d’un professionnel.

Quelles sont les revendications ?

Les revendications sont multiples et spécifiques en fonction des filières mais elles se rejoignent sur des points essentiels. Les étudiant.e.s hospitaliers veulent un salaire décent, qui correspond à l’effort et au temps fourni. Ils.elles souhaitent être encadré.e.s sur leurs lieux de stages, soit en créant le statut de maître de stage pour les filières où ils n’existent pas, soit en permettant à ces professionnels de dégager du temps pédagogique pour permettre un encadrement. Ils.elles demandent également le respect des lois en termes de temps de repos après les gardes, de temps de repas et de bientraitance des étudiant.e.s. Enfin les étudiants en filière sanitaire et social et les internes en médecine demandent l’accès à tous les avantages que confère le statut d’étudiant tel que les tarifs du CROUS et l’accès aux bibliothèques universitaires.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous améliorer votre navigation, réaliser des statistiques de visites et vous donner accès à certaines fonctionnalités comme le tchat. En savoir plus et paramétrer les cookies individuellement