Élections CNESER : un mandat qui ouvre le quinquennat

17/05/17

Élections CNESER : Échanges avec Tarek Mahraoui, tête de liste 2015-2017 et Thomas Martin-Dimichele, tête de liste 2017-2019.

A la veille des élections au Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les têtes de liste sortante et candidate vous présentent quelques mesures de bilan et clés pour le mandat à venir. Retrouvez ci-après un échange entre Tarek Mahraoui, tête de liste 2015-2017 et Thomas Martin-Dimichele, tête de liste 2017-2019.

“Ces deux dernières années de mandat CNESER ont clôt le quinquennat du Président Hollande, rappelle Tarek Mahraoui. L’équipe CNESER de la FAGE a eu à cœur de rappeler son engagement à vouloir que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012. Cela nous a permis d’aller plus loin sur certaines mesures déjà portées, de saisir de nouvelles opportunités, mais aussi d’en créer.

Notre ambition était de combattre le plus possible les déterminismes conditionnant l’entrée et la réussite dans l’enseignement supérieur. C’est une tâche ardue puisqu’elle ne dépend pas que notre seul système d’enseignement supérieur, mais de tout notre système éducatif et des mécanismes de protection sociale. La FAGE, génératrice d’engagements, et créatrice de services au quotidien, a dans son ADN la promotion de la citoyenneté et la mise en place de mesures concrètes.

Notre mandat s’est ouvert sur la mise en place d’une période de césure, permettant de sortir de la tubularité des cursus et s’est terminé avec l’adoption de la loi Egalité et Citoyenneté consacrant un principe cher à la FAGE, la création de régimes spéciaux d’études, donnant à chacun le droit d’un cursus adapté à sa situation (étudiant salarié, engagé, chargé de famille…)

La réforme du Master est un dossier que nous léguons à l’équipe à venir. Nous avons obtenu un droit à la poursuite d’études et un terme à la sélection qui existait entre les deux années de Master. Cette réforme, adossée à la création d’une aide à la mobilité, permettent enfin d’avoir une cohérence entre les deux années de master et donc de rendre plus lisible le deuxième cycle.

Le développement des formations organisées en blocs de compétences, la facilitation du recours au dispositif de Validation des Acquis de l’Expérience couplés à la création du Compte Personnel d’Activité sont autant d’outils permettant de consolider la première étape vers une organisation des Formations Tout au Long de la Vie (FTLV).

Enfin, notre mandat a été ponctué par de multiples travaux pour définir les besoins en financement pour permettre aux établissements d’enseignement supérieur d’atteindre les objectifs qu’on lui a fixé au moyen de la STRANES (Stratégie Nationale de l’Enseignement Supérieur) et de la SNR (Stratégie Nationale de Recherche). Ainsi l’obtention de 850 millions d’euros pour le budget de l’enseignement supérieur et la rédaction du Livre Blanc de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche corroborent notre revendication d’augmentation du budget d’enseignement supérieur et de la recherche et sont une première étape pour les investissements nécessaires à la démocratisation d’études supérieures de qualité.”

Pour Thomas Martin-Dimichele, “Les deux prochaines années de mandat au CNESER ouvriront le quinquennat du Président Macron. Cette période charnière sera non seulement l’occasion de continuer les avancées acquises par les élu.e.s sortant.e.s mais également de gagner de nouveaux droits pour les jeunes. Aujourd’hui, les dangers sur notre service public d’enseignement supérieur n’ont jamais paru aussi grands, mais les opportunités sont présentes et nous devrons les saisir pour rendre notre système d’ESR moderne et inclusif !

Les dangers sont grands car la récente circulaire actant le principe du tirage au sort à l’entrée en licence fait craindre à l’issue une sélection sur dossier qui serait inacceptable car socialement discriminante. Nos élu.e.s auront à coeur de rétablir le dialogue social, en promouvant une réforme ambitieuse du système éducatif et notamment du lycée et de l’entrée dans l’enseignement supérieur pour prévenir toute tentative de sélectionner à l’entrée de l’Université.

Les dangers sont également grands car la situation financière des établissements continuera de se dégrader si les efforts initiés par la loi de finances de 2017 ne sont pas renforcés tout au long du quinquennat. Un réel réinvestissement dans l’ESR passera nécessairement par un investissement durable et réformé.

Les élu.e.s CNESER de la FAGE porteront donc le projet de Pacte pour l'Éducation : repenser notre système éducatif et nous donner les moyens d’un financement pérenne pour un système d’enseignement supérieur modernisé qui réforme l’architecture des formations pour entrer dans un système de formation tout au long de la vie.

Les dangers sont enfin grands parce que les mesures transitoires de mise en oeuvre de la réforme du Master permettent encore de sélectionner entre les deux années du cycle pour certaines formations. A la veille de la prochaine conférence interministérielle du processus de Bologne à Paris, en 2018, il est essentiel que ces mesures ne soient pas reconduites l’année prochaine car il en va de la crédibilité même de la réforme et de l’impulsion d’une nouvelle dynamique européenne. Notre rôle sera donc d’accompagner les élu.e.s des conseils centraux pour mettre en place un vrai second cycle dans leurs universités et veiller à ce que le Gouvernement soit lui aussi actif dans l’arrêt de ces pratiques et garantisse à chaque étudiant.e l’effectivité du droit à la poursuite d’études.

Mais des opportunités doivent également être saisies pour améliorer les conditions de vie et d’études des jeunes. En premier lieu, nous avons l’opportunité de pouvoir enfin adopter une réforme ambitieuse des pratiques pédagogiques. Celle-ci passe des modalités d’évaluation qui permettent l’apprentissage progressif et durable des compétences, en particulier par la mise en place du contrôle continu intégral, couplé à des régimes spéciaux d’études adaptés à la situation particulière de chaque profil d’étudiant.e.

Ce mandat sera également l’occasion de garantir la lisibilité des formations et d’assurer l’insertion professionnelle des étudiant.e.s par le développement des conseils de perfectionnement au niveau des établissements et des conseils nationaux sectoriels au niveau de la branche professionnelle. En multipliant les espaces d’échanges entre professionnels, enseignants, chercheurs et étudiants, nous pourrons construire des formations professionnalisantes. Ces formations pourront casser la dichotomie entre formation initiale et formation continue pour entrer dans une logique de formation tout au long de la vie et permettre aux formations du supérieur de bénéficier des fonds de la formation professionnelle.

Enfin, nous aurons à coeur de continuer à rendre l’enseignement supérieur vecteur d’émancipation de la jeunesse. Notre engagement se fera par la lutte contre toute forme de discrimination dans l’ESR. Nous nous engagerons pour la réalisation et l’application des schémas directeurs du handicap, par la mise en place d’une commission de lutte contre les discriminations et pour l’égalité durable de tou.te.s, de la fin du secondaire jusqu’au doctorat.

Comme les élu.e.s des mandats précédents, nous portons la vision d’une jeunesse diplômée, engagée pour l’égalité et l’accès de tou.te.s à des formations qualifiantes qui permettent la reconnaissance de l’individualité de chacun.e. La perspective d’une société apprenante, d’une jeunesse émancipée, voilà ce qui sera notre motivation pour les deux prochaines années ! ”

Pour avoir plus d’informations, retrouvez le programme de la liste CNESER de la FAGE.

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