Les jeunes et l’avenir du travail : un avis du CESE qui manque d’ambition

03/04/19

Le mercredi 27 mars s’est déroulée une plénière au Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) afin de soumettre au vote l’avis “Les jeunes et l’avenir du travail”.

C’est dans le cadre d’une saisine gouvernementale que la troisième chambre constitutionnelle s’est penchée sur la question de la vision des jeunes sur l’emploi pendant plus de cinq mois. Le rapport s’est construit au travers des différentes auditions ou encore de la consultation publique menée pendant trois semaines.

Cette saisine était l’occasion pour la FAGE de porter les positions issues du cycle d’Etats Généraux sur la thématique de l’emploi des jeunes. Tout d’abord, les auditions ont permis à la FAGE d’échanger avec les rapporteur.e.s autour des problématiques d’insertion sociale des jeunes, des nouvelles dynamiques de carrière ou encore de protection sociale. Puis tout au long de la saisine au travers du groupe Organisations étudiantes et Mouvements de Jeunesse et de Julien Blanchet, Vice-président du CESE représentant la FAGE.

La FAGE partage une partie des préconisations émises par ce rapport qui reprend les positions émises au sein du livre blanc des Etats Généraux sur l’emploi des jeunes. Les préconisations 61, 112, 143 et 15 ou encore 174 sont des positions défendues par la FAGE. Par exemple, l’extension de la Garantie Jeunes en termes de public et de soutien financier est une position forte des Etats Généraux proposant la création d’une Garantie Jeunes Universelle.

Pour autant l’avis ne répond pas totalement aux attentes des jeunes notamment au niveau des questions de transition comme a pu l’exprimer la FAGE. Même si, la question de la transition écologique est légèrement abordée dans les préconisations 265 et 286, les questions notamment de transition numérique dans l’emploi ou de nouveaux modes de gouvernance ne sont quasiment pas traitées. Ce manque de préconisations autour de la question de l’ « avenir » de l’emploi ne lui permet pas de réellement répondre à son objectif initial.

Le groupe OEMJ a cependant voté pour l’avis du fait de nombreux amendements portés et pris en compte dans les préconisations. Le groupe a cependant bien pointé ce manque d’ambition lors de la déclaration en instance, soutenu par la FAGE.

Sources

[1] ouvrir le CPF aux primo-demandeurs d’emploi ou primo créateurs d’activité en le dotant d’un capital initial d’amorçage.

[2] faire de la Garantie Jeunes un droit effectif et mettre à l’étude un élargissement des critères d’accès (plafond de ressources) et un rallongement de la durée du dispositif au-delà d’un an si nécessaire

[3] : diversifier les critères de recrutement pour mieux prendre en compte l’expérience extra professionnelle des jeunes, particulièrement pour les primo demandeurs d’emploi.

[4] responsabiliser les signataires des conventions de stage, notamment les établissements de formation pour qu’ils suivent les conditions dans lesquelles les stages se déroulent

[5] développer les contrats de transition écologique en y incluant une dimension d’accompagnement des jeunes dans l’emploi.

[6] en conformité avec les travaux de la commission mondiale sur l’avenir du travail, le CESE appelle de ses vœux une mise en cohérence des mandats des organisations internationales (OIT, OMC) et à une relance du projet global de justice sociale et climatique que la France pourrait porter dans le cadre de la présidence française du G7.

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