le 14 février, prenons le temps de nous mobiliser pour prévenir les comportements à risque et éduquer à la sexualité

12/01/2015

Depuis 2002, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit que « La santé sexuelle a besoin d'une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et la possibilité d'avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence. […] La sexualité est un aspect central de la personne humaine tout au long de la vie et comprend le sexe biologique, l’identité et le rôle sexuels, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction. »

La sexualité des jeunes marquée par des comportements à risque

Au cours du passage à l’âge adulte, la santé est rarement au cœur de la préoccupation des jeunes, qui s’estiment par ailleurs plutôt bien informés en matière de prévention. Cette période transition est souvent source d’expérimentation qui conduit parfois à adopter des comportements à risque.

En matière de sexualité, ces conduites à risque peuvent avoir des répercussions à court et plus long termes et concernent aussi bien les hommes que les femmes. Certains risques, comme les maladies sexuellement transmissibles, sont partagés. D’autres risques ont des répercussions qui incombent parfois uniquement aux jeunes femmes, comme les grossesses non prévues. À ces risques peut se greffer un contexte de violences sexuelles subies à des âges où la sexualité se déroule moins souvent qu’à l’âge adulte dans le cadre d’une relation amoureuse stable.

En France, les indicateurs liés à l’entrée dans la sexualité et à la contraception témoignent globalement d’une prise de conscience et d’une responsabilité des jeunes en la matière, avec notamment une utilisation élevée du préservatif lors du premier rapport sexuel et une bonne couverture contraceptive chez les adolescentes et les jeunes femmes.

Toutefois, en évolution, le recours à la pilule a diminué de l’ordre de 5 % entre 2000 et 2010. Cette baisse est plus importante chez les 20-24 ans (– 10 %) et surtout non compensée par le report vers d’autres méthodes contraceptives, notamment en raison :

  • Du coût élevé de la pilule

  • De sa faible prise en charge par la sécurité sociale et les mutuelles

  • Des difficultés économiques auxquelles sont confrontées les jeunes femmes

De plus, malgré la couverture contraceptive élevée chez les jeunes filles, la part des grossesses non prévues reste élevée. Ainsi 8 % des jeunes femmes de 15-19 ans déclarent une grossesse non prévue au cours des cinq dernières années, un pourcentage qui s’élève à 15 % parmi les 20-24 ans (baromètre Santé 2010).

Pourquoi les associations étudiantes doivent-elles se mobiliser ?

Au vue de ces risques (IST, VIH / Sida, grossesses non prévues, violences sexuelles, …), il est fondamental de continuer à informer les étudiants sur cette thématique mais surtout d’instaurer le dialogue avec eux !

En tant que jeunes, en tant que PAIRS, VOUS, associatifs étudiants, êtes les mieux placés pour parler de la sexualité, de l’éducation sexuelle et des sujets délicats comme le préservatif, les moyens de contraception. Vous êtes de par vos points communs avec les autres jeunes, les plus à mêmes de répondre à leurs attentes, d’avoir un discours adapté et de comprendre leur besoin.

Le 14 février est une des occasions de se mobiliser sur l’ensemble des questions liées à la sexualité et de mettre en place des actions de prévention à visée ludo pédagogique.

Vous n’êtes pas seul pour organiser votre projet : la FAGE et de nombreux partenaires peuvent vous accompagner au niveau logistique, dans l’organisation de votre action, pour être présent le jour J, pour mettre à disposition des outils de sensibilisation …

Mais il est de votre rôle en tant qu’associatifs étudiants, d’impulser une dynamique, d’agir en faveur de l’éducation à la sexualité dans un but de réduction des risques mais aussi de promotion de la santé, en axant sur l’information mais aussi sur les temps d’échange et de la libre parole.

N’hésitez pas, tout le monde peut informer et prévenir, il suffit de se former soi-même et de transmettre cette information.

Quelques idées d’animation autour de l’éducation à la sexualité et à la réduction des risques

  • Stand d’information : mise à disposition de documentation sur les différents moyens de contraception, les Incollables, les préservatifs masculins et féminins avec des démonstrations de pose de préservatifs féminins et masculins (black box), le VIH / Sida, l’appli TUP, le pass’contraception, un questionnaire pour évaluer ses connaissances, …

  • Jeu «Sexe et chocolat » : animation ludo pédagogique

  • Jeu « Dialogue en tête-à-tête » : animation ludo pédagogique

  • Dépistage du VIH : en lien avec différents partenaires, le TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) permet d’avoir un résultat en 30 minutes maximum. Il est totalement fiable trois mois après une prise de risque VIH.

  • Projection d’un film : « L’amour dans le sang », « N’oublie pas que tu vas mourir », « Les témoins », « Dallas buyers club », ou « Histoire d’un choix », « La Répet’ Amour et comédie », … suivie d’un débat sur les VIH / Sida ou la contraception par exemple sursusu

  • Un concours photos / vidéos autour d’« Elaborer un message de prévention à destination des jeunes de 18 à 25 ans

  • Selfie avec Monsieur et Madame Capote, seul ou à plusieurs

  • Des consultations gratuites de gynécologie avec des professionnels de santé pour donner la possibilité aux participants d’obtenir des informations, de poser leurs questions personnelles, d’être orientée vers des acteurs du territoire…

  • Organisation d’un flash mob ou d’une chaîne de l’espoir

  • Etc.

Laissez libre court à votre imagination !!

Pour plus d’information pour vous accompagner dans la méthodologie de votre projet et la mise en œuvre de votre action

contacter nous au 01 40 33 70 70 ou à prevention[at]fage.org*

* remplacer [at] par @

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