Lutte contre le gaspillage alimentaire : la grande distribution s’engage volontairement à poursuivre ses efforts

08/09/2015

Le rapport Garot, remis en avril dernier, fait état de 20 à 30 kg de nourriture jetée par an, par personne, ce qui représente entre 12 et 20 milliards d’euros chaque année.

Le gaspillage alimentaire résulte :

* Entre 5 et 10 % de la grande distribution
* 15 % de la restauration
* 70% des ménages

Au vue de ces chiffres, la grande distribution a une démarche exemplaire en terme de lutte contre le gaspillage, à savoir qu’elle donne également l’équivalent de 120 millions de repas par an. Le 27 août dernier, elle a encore fait part des engagements volontaires qu’elle mettrait prochainement en place pour renforcer sa démarche. En voici les grandes lignes :

Les mesures phares

Les dons aux associations

Déjà appliquées au sein des enseignes, ces dispositions vont être encore renforcées auprès de toutes les surfaces alimentaires supérieures à 400 m2. Ainsi toutes ces surfaces devront signer des conventions de don de denrées alimentaires avec des associations caritatives habilitées.

Elles devraient ainsi renforcer leur rôle de premier donateur alimentaire : selon la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA), la grande distribution a contribué à hauteur de 35 % aux dons reçus en 2014.

L’interdiction de détruire des invendus encore consommables

En outre, les distributeurs ont promis de « ne pas rendre délibérément les invendus alimentaires encore consommables, impropres à la consommation », notamment par javellisation.

La sanction initialement prévue par la Ministre de l’écologie, une amende de 3 750 € en cas de destruction délibérée de stock alimentaires encore consommables, a été retirée.

La suppression de la Date Limite d’Utilisation Optimale (DLUO)

Cette suppression ne concerne que certains produits non périssable, tel que le sucre et le vinaigre. Elles seront retirées sans délai de certains produits d’épicerie de marque distributeur. En effet, cette date est trop souvent source de confusion pour le consommateur qui l’assimile à la date de péremption (DLC).

Les zones d’ombre

Cette convention est une première étape destinée au renforcement de la prévention en matière de gaspillage alimentaire. Toutefois, il existe certains points de vigilence :

  • Un point d’étape sera fait en fin d’année pour vérifier que les engagements qui ont été pris par la grande distribution soient bien mis en œuvre. Si ce n’est pas le cas, la Ministre aura de nouveau recours à une « disposition législative ».
  • Deux tiers des grandes surfaces étant franchisées, il faudra être attentif au fait que les décisions prises par les dirigeants des grandes enseignes soient bien appliquées de façon opérationnelle par les directeurs de magasin.

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