Le 8 mars et tous les autres jours de l’année, mobilisons-nous pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes !

02/03/16

Le 8 mars prochain aura lieu la journée internationale des femmes. Cette journée, destinée aux droits des femmes et non à la femme uniquement, est l’occasion de rappeler premièrement, qu'aujourd'hui encore, les femmes ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes dans tous les pays et d’autre part, que, dans les pays où théoriquement femmes et hommes jouissent des mêmes droits, les femmes sont aujourd’hui encore victimes de discriminations.

Une journée historique mais toujours d’actualité

La “journée internationale des femmes” provient de la lutte des suffragettes et des ouvrières pour obtenir le droit de vote et de meilleures conditions de travail au début du XXème siècle. Proposée la première fois par Clara Zetkin lors de la conférence internationale des femmes socialistes, cette journée s’inscrit, à l’époque, dans une perspective révolutionnaire. La date est fixée à partir de 1917 lors de la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg. Après 45, celle-ci devient une tradition internationale puis est reconnue officiellement par les Nations-Unies en 1977, lorsque les mouvements féministes réinvestissent cette date. Elle ne sera reconnue en France qu’en 1982.


Aujourd’hui, la journée internationale des femmes est l’occasion d’organiser des manifestations à travers le monde pour faire un bilan de la situation des femmes et pour continuer à donner du poids à la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes tout autour du globe. Les groupes et associations de militant.e.s s’emparent ainsi de cette journée pour fêter les acquis et faire entendre leurs revendications pour l’amélioration de la situation des femmes. Cette année, le thème retenu par les Nations-Unies est le suivant : “Planète 50-50 d’ici 2030 : franchissons le pas pour l’égalité des sexes”. Les différents évènements organisés peuvent être trouvés sans peine sur internet et relayés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #IWD2016.

Des inégalités persistantes dans tous les domaines

En France, alors que les femmes ont désormais les mêmes droits que les hommes, grâce à de nombreuses années de mobilisation, les inégalités demeurent. Celles-ci ne sont pas forcément visibles au premier regard, mais lorsque l’on s’interroge, lorsque l’on étudie les statistiques, lorsque l’on analyse notre société, elles apparaissent. Certaines inégalités sont matérielles: les femmes accèdent moins à des postes à haute responsabilité, sont en moyenne moins payées que les hommes pour un même poste comparable et consacrent toujours plus de temps aux tâches ménagères que les hommes. Un autre type d’inégalités réside dans l’exposition des femmes au risque de harcèlement et violences sexuelles. Tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. 84 000 femmes ont été victimes de viol ou de tentative de viol en France en 2015, etc. Enfin, l’image de la femme que donnent aujourd’hui la publicité, les médias…, est encore en grande partie très stéréotypée et rabaissante. Femme-objet, femme-enfant, femme-hypersexualisée…, nombreuses sont les représentations de la femme à être infériorisantes.

Les sphères de l‘enseignement supérieur et de la recherche et des associations étudiantes ne sont pas exempts de ces inégalités. Elles reproduisent à la fois les inégalités que l’on trouve en général dans la société et charrient leur lot d’inégalités spécifiques. Alors que les femmes sont plus nombreuses que les hommes en licence, celles-ci sont nettement minoritaires en doctorat. Leur insertion professionnelle est moins bonne que les hommes. Dans les associations étudiantes, celles-ci sont moins nombreuses à exercer des postes tournés vers l’extérieur (représentation…) ou de gouvernance (présidence) et plus nombreuses à exercer de postes de gestion interne ou à thématique sociale.

Faire évoluer les mentalités, un combat de tous les jours

Pour autant, rendre plus visible la lutte pour les droits des femmes et l’égalité des sexes le 8 mars ne doit dédouaner personne d’agir au quotidien. Chaque citoyen.ne a une responsabilité dans la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes. Il est d’une nécessité impérieuse de faire évoluer les mentalités, principal obstacle aujourd’hui à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les stéréotypes de genre, ancrés et plus ou moins conscients, qui enferment chacun et chacune dans des rôles sociaux préconçus en fonction de leur genre, doivent être mis en lumière et doivent être dépassés. Ces stéréotypes, qui influencent la façon dont chacun conçoit le monde, interagit avec autrui et se comporte, sont extrêmement néfastes. Un réel travail de sensibilisation à grande échelle de leur importance et de leur nocivité doit être réalisé, à la fois concernant le genre mais de manière plus globale, concernant tous les “types de diversité” (stéréotypes de genre, stéréotypes ethniques…). Ces stéréotypes justifient en partie les discriminations dont sont victimes les femmes et les fragilisent dans leur confiance en elles.


La FAGE, en tant qu’organisation de jeunesse qui vise au bien commun, consciente de la responsabilité qu’elle porte, à la fois en son sein et vis-à-vis de l’image qu’elle renvoie, s’engage tous les jours pour la promotion de l’égalité des genres, aux côtés de ses fédérations adhérentes. Pour ce faire, de nouveaux outils sont apparus ou sont en préparation : formations dédiées à la promotion de l’égalité dans son association ou son université, actions de prévention du harcèlement sexuel, charte des soirées responsables intégrant une communication non-sexiste, kit de promotion de l’égalité femmes-hommes à destination des fédérations en cours d’élaboration, politique volontariste vis-à-vis de l’accès des femmes à des postes à responsabilité… Les actions à mettre en place sont nombreuses mais peuvent toutes se résumer en une seule : faire prendre conscience à chacun.e du chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre l’égalité réelle. Cette prise de conscience permet ensuite à chacun.e de devenir un.e ambassadeur/rice de l’égalité, de faire évoluer son comportement et de faire rayonner son exemple.

En conclusion, le 8 mars prochain aura lieu la Journée Internationale des Femmes. Cette journée sera l’occasion de mettre en lumière le chemin qu’il reste à parcourir pour les droits des femmes et l’égalité réelle et doit permettre à chacun.e de réinterroger son comportement. Pour la FAGE, cette journée sera l’occasion de rappeler publiquement son attachement et son implication dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.

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