Etudiant-e entrepreneur, l’heure du premier bilan

La fin d’année universitaire approchant, il est déjà temps de tirer les premières conclusions du statut national d’étudiant entrepreneur lancé en septembre en parallèle du dispositif PEPITE.

Ce statut d’étudiant entrepreneur est accessible à tout étudiant du supérieur quel que soit son établissement. Il permet notamment un accompagnement personnalisé de l’étudiant ou encore de valider son projet d’entrepreneuriat à la place d’un stage.

En parallèle, le D2E (Diplôme Etudiant-Entrepreneur) est obligatoire pour les jeunes diplômés et leur permet de conserver le statut étudiant et la protection sociale associée. L’inscription au D2E pour un étudiant est laissée à l’appréciation du comité d’engagement PEPITE (Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert, l’Entrepreneuriat). Il permet un aménagement des études et une reconnaissance des acquis.

Si le statut est gratuit, le diplôme est quant à lui assujetti à des frais d’inscription pouvant aller jusque 500€. La FAGE salue les PEPITE qui ont fait le choix de la gratuité afin de faciliter l’accès de tous à l’entrepreneuriat et appelle à une harmonisation des pratiques en ce sens.

Pour ce qui est du bilan chiffré ce sont plus de 800 dossiers pour bénéficier du statut d’étudiant entrepreneur qui ont été déposés auprès des 29 PEPITE qui maillent le territoire pour environ 600 dossiers acceptés.

Si l’ensemble du territoire est maillé par le réseau des PEPITE (y compris les territoires ultra-marins), la FAGE s’inquiète de l’hétérogénéité actuelle des structures. Ainsi, l’ensemble des PEPITE doit bénéficier de locaux propres sous forme d’espaces de co-working. En effet, les rencontres entre étudiants issus de filières et d’établissements variés ne peuvent qu’entrainer une émulation positive. La FAGE appelle d’ailleurs les PEPITE à veiller à la sensibilisation des étudiants de l’ensemble des champs disciplinaires y compris ceux qui sont a priori les plus éloignés de l’entrepreneuriat.

Afin de répondre aux besoins des étudiants et notamment pour les accompagner une fois le temps de la création passé, les PEPITE doivent nouer des partenariats avec les incubateurs et espaces de co-working du territoire. Des partenariats plus étroits sont également à nouer avec les autres services universitaires comme les BAIP (Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle). En bref, les interconnexions entre PEPITE, Universités et cité doivent être multipliées pour offrir un accompagnement global aux étudiants.

Par ailleurs, les jeunes attendent de leur travail une utilité pour la société ce qui pour 89,3% des étudiants est possible dans l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) (contre 24% dans le privé marchand)1. Néanmoins, l’étude met en avant un frein majeur, qu’est la méconnaissance de l’ESS. Les PEPITE doivent donc jouer un rôle de relai pour l’ESS et notamment sur les statuts possibles de création d’entreprise comme la coopérative. Dans cette même perspective, des liens avec les CAE (Coopératives d’Activité et d’Emploi2) sont à développer.

Au-delà des étudiants entrepreneurs, c’est l’ensemble des étudiants ayant un statut particulier qui doit faire l’objet de régimes spéciaux. Ainsi la FAGE travaille à la mise en place d’un dispositif spécifique de reconnaissance de l’engagement étudiant au sein des Universités. Enfin, pour répondre à l’ensemble des aspirations des étudiants, la FAGE appelle à la création d’un véritable statut de l’année de césure avec un cadre juridique sûr garantissant au jeune une reprise d’études et l’accès à l’ensemble des droits étudiants (en ce y compris les bourses).

Sources

1 Etude 2014 de l’Avise sur la perception des jeunes sur l’emploi dans l’ESS

2 Plus d’infos sur les CAE sur Alternatives Economiques

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